Comme nous avons pu le voir dans les rubriques « Naissance, milieu familial, enfance » et « La formation navale » , Jean François Galaup de Lapérouse n’a résidé dans l’Albigeois que durant son enfance. Malgré tout, la municipalité a su tirer bénéfice de sa notoriété et du mystère qui entoure son périple, en faisant de lui au même titre qu’Henri de Toulouse Lautrec, l’un des personnages emblématiques de la ville.
Pour preuve, la statue de bronze à effigie du navigateur entouré des deux ancres rapportées de Vanikoro. On note aussi la présence de plaques commémoratives : l’une sur le manoir du Gô, demeure familiale acquise en 1613 par Claude de Galaup, situé en amont d’Albi (Tarn), et l’autre sur la demeure qu’il a acquise, avant son mariage avec Louise Eléonore Broudou, en 1783. Il est également important de souligner la toponymie héritée du navigateur notamment avec l’ancien collège Jésuites rebaptisé lycée Lapérouse.
La municipalité, plus que jamais consciente de son potentiel touristique depuis son classement au patrimoine de l’UNESCO en 2010, a pris l’initiative de renforcer la communication autour de l’offre muséale (Albi city pass, Circuit azur). Néanmoins, le musée Lapérouse n’a bénéficié qu’en partie de ces retombées du fait de son éloignement géographique de l’hyper-centre albigeois. Cependant on peut relever un engouement nouveau depuis la diffusion de l’émission de Thalassa (en 2000) sur Lapérouse, qui se traduit par une augmentation de la fréquentation du musée.
Par ailleurs, la valorisation du personnage de Lapérouse est promu par l’association Lapérouse Albi-France dont le dessein premier est d’encourager et de coordonner les études et les actions consacrées au navigateur ainsi que de situer son périple dans le cadre de l’histoire maritime.
Pour garder « en vie » un navigateur mort depuis deux siècles, il faut savoir mettre en avant sa vie, ses découvertes ou périples, en perpétuant son souvenir à travers divers moyens outre les musées ou expositions.
Par exemple, lors de spectacles, festivals (les Tonnerres de Brest en 2012, spectacle reconstituant le départ de Lapérouse en 1785), ou encore grâce aux recherches et découvertes réalisées au cours des précédentes années sur le lieu du naufrage, Vanikoro, qui ont permis de rapporter des réponses aux questions que l’on se posait. Des objets précieux permettent par leur exposition de rappeler au public qui était le navigateur. En effet, l’ultime expédition réalisée par l’association Salomon et l’État français, en 2008, a permis de trouver et de rassembler près de 2000 d’objets, dont les plus belles pièces ont été exposés au musée de la Marine à Paris. De plus, le musée Lapérouse à Albi possède également une magnifique collection permanente.