La situation d’Henry Dunant
Le 25 février 1867, le Crédit Genevois, qui avait en grande partie financé son entreprise algérienne est mis en liquidation judiciaire. Cette faillite signifie la fin des activités coloniale de Dunant. Henry Dunant est obligé de rembourser la société, mais, n’ayant aucune source financière suffisante, il doit dès lors annoncer la faillite de son entreprise. Ce qui va entraîner des demandes de démission du Comité International de la Croix-Rouge à partir de l’été 1867, par les membres fondateurs, dont Gustave Moynier et Théodore Maunoir. Le 8 septembre 1867, Dunant donne sa démission en tant que secrétaire et membre du Comité.
Par la suite, ayant quitté Genève depuis mai 1867, Henry Dunant se réfugie à Paris, où il va participer, au nom de la Suisse, à la première Conférence internationale des sociétés de secours aux blessés militaires, en obtenant l’appui de l’impératrice Eugénie sur la question de la neutralité des marins blessés, des navires hôpitaux et des personnels de secours en mer .
Pendant la Guerre franco-allemande de 1870-1871, Dunant intervient auprès du gouvernement français pour la prise en charge des blessés. Après ce conflit, Henry Dunant voyage à travers l’Europe pour promouvoir ses idées et valeurs. Il rencontre Léonie Katsner, qui lui vient en aide financièrement, pour alimenter ses projets .
En 1872, il est invité par la « Peace Society », à la Conférence de Plymouth, pour parler de son nouveau combat, l’arbitrage politique au service de la paix, son combat contre l’esclavage, et imaginer une association de femmes au service de la souffrance humaine, qu’il souhaite appeler « Croix-Verte ».
En 1895, le journaliste suisse Georg Baumberger rencontre Henry Dunant et publie l’entretien qu’il a eu avec lui. Cet article permet au monde de redécouvrir le créateur de la Croix-Rouge. En 1901, il reçoit le premier Prix Nobel de la Paix. Le lauréat doit être une personne ou une organisation qui, selon Alfred Nobel, a « le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et la propagation des progrès pour la paix ». Puis, en 1903, il est fait docteur Honoris Causa de l’Université Heidelberg conjointement avec Gustave Moynier. Henry Dunant s’éteint à l’hôpital d’Heiden, le 30 octobre 1910, à l’âge de 82 ans.