Lucette Guillemart s’engage comme infirmière au Comité de la Croix-Rouge de Castres dès 1943 sous l’Occupation. Elle est décorée de la médaille de Bronze et de la médaille Vermeille par la Croix Rouge pour ses actions et pour son ancienneté. Elle se présente alors à Mme Daveau, présidente du comité départemental de la Croix-Rouge du Tarn à ce moment là. Depuis, elle n’a jamais quitté la Croix-Rouge.
En effet, Madame Guillemart participe au mouvement d’aide aux réfugiés et personnes déportées mis en place par la UNRRA (United Nations Relief and Rehabilitation Administration), sous direction américaine, notamment aux personnes déportées en camp à Munich. Puis, elle participe à l’envoi de colis en Indochine et en Algérie, elle enseigne le secourisme, elle travaille aux services médico-sociaux dans les entreprises lancés par la Croix-Rouge, rue des Porches à Castres, avec la présidente du comité de l’époque, Mme Boyer. De plus, Mme Daveau la fait élire au conseil départemental, et lors d’une Assemblée Générale de la Croix-Rouge à Paris, Mme Guillemart propose le projet d’animation en milieu hospitalier et en maison de retraite. Ce projet a donc démarré à Castres avec l’aide du Docteur Martel, directeur de l’hôpital de Castres. Ce projet d’animation débute avec les visites et la mise à disposition en 1970 de bibliothèques pour les patients des hôpitaux, puis on commence à fêter les grands anniversaires des personnes hospitalisées ce qui a entraîne la création d’un lien social en milieu hospitalier. Ainsi, Madame Guillemart a aidé à la mise en place de cours de gym, de chant et d’autres activités mensuelles dans les hôpitaux et a formé le premier animateur salarié de la Croix-Rouge : M. Boulanger. Pour cela elle a reçu les remerciements de la Croix-Rouge. Elle a aussi participé au 60ème anniversaire de la Bataille de Verdun en tant que représentante des services sanitaires et sociaux de la Croix-Rouge. Lors de cet événement, un train d’anciens combattants, accompagné par les pompiers est envoyé sur le lieu de la bataille de Verdun dans les mêmes conditions qu’en 1914. Mme Guillemart est donc partie accompagner ce train à l’intérieur duquel on donnait au passager tout ce qui était fourni aux anciens combattants lorsqu’ils partaient au front lors de la Première Guerre Mondiale. Ils furent accueillis à Verdun par le président Valéry Giscard d’Estaing. De cette manière, Mme Guillemart fait partie des infirmières dévouées qui ont marqué et qui ont fait évoluer l’Histoire de la Croix-Rouge Tarnaise et Nationale.