Marie Curie : un parcours d’exception
Marie Curie naît Maria Sklodowska le 7 novembre 1867 dans un vieux quartier de Varsovie, d‘un père professeur de mathématiques et de physique et d’une mère institutrice. La décision de Marie Curie de poursuivre une carrière scientifique la confronte à de multiples difficultés. Á cette époque, l’accès aux études scientifiques était peu commun pour une femme. En effet, il était inconcevable qu’une femme fasse un travail habituellement réservé aux hommes.
Elle se maria avec Pierre Curie, le 26 juillet 1895, à Sceaux. De cette union naît, en 1897, Irène Curie qui comme sa mère, décroche un prix Nobel de chimie. La même année, elle entreprend des recherches sur un nouveau phénomène, la radioactivité. Cette découverte lui vaut l’attribution du prix Nobel de 1911. En 1909, elle est nommée professeur titulaire de physique générale et de radioactivité.
En 1914, Marie Curie aménage son laboratoire dans le tout nouvel Institut du radium. Elle décide de s’engager à son tour et met au service de la France ses connaissances scientifiques de radiologie et de radium-thérapie. Elle va encore plus loin en mobilisant des ressources humaines, matérielles et financières au profit des blessés, aidé par le Patronage national des blessés et par des donateurs. Parmi ces contributions on retrouve surtout les fameuses voitures appelées les « petites Curie ».
Pendant la Première Guerre mondiale, Marie Curie s’implique beaucoup pour que la nouvelle technique de la radiographie soit disponible sur le front. Sa fille Irène, l’assiste, âgée seulement de 17/18 ans. Après la guerre, son exemple constitue une aide précieuse dans les différentes luttes pour la cause des femmes. Elle devient une figure médiatique aux États-Unis, où elle fait campagne pour récolter des fonds dans le but d’aider la recherche scientifique.
L’instrumentalisation de la femme dans la propagande de la Grande Guerre
Bien qu’il pût y avoir des femmes de tête dans l’Association, le souvenir de la Grande Guerre repose surtout sur ses infirmières en robe blanche qui apportèrent soutient moral et guérison au blessés de guerre. Lors de la Première Guerre mondiale, on les appelle les «anges blancs». Elles sont 68000 à être mobilisées. L’image de la femme se transforme en véritable icône populaire et malgré le fait que la France reste encore très conservatrice, elles sont désormais passées au front en fournissant un travail monumental à l’ombre des tranchées.
Leur effectif conséquent dans le bénévolat à la Croix-Rouge a pu les mettre en lumière l’impact des femmes dans le conflit. Des monuments aux morts leur sont même dédiées dont le plus connu est celui des infirmières place Aristide Briand à Reims. La « quatrième armée« , l’héroïne qui perdra son engagement d’un lourd tribu« , c’est la femme de la Croix-Rouge.Plusieurs femmes résistantes ont ainsi été médiatisé comme par exemple Edith Cavell, Louise de Bottignies ou encore Gabrielle Petit, qui on vu leur tragique destin se transformer en révolte nationale. Ces trois « inconnues célèbres« , originaires de Belgique, infirmières de la Croix-Rouge et espionnes pour les services secrets anglais, sont symbole d’engagement dans une lutte pour la paix.
De plus, même si des statues sont érigées en leur nom, elles n’ont pas toujours une reconnaissance qui leur serait légitime. Concernant Edith Cavell on retient surtout l’aveu de ses compagnons de réseau aux Allemands plutôt que son rôle important dans les services secrets. Finalement, comme l’explique Margaret Darrow dans Les femmes dans la Grande Guerre, Histoires de guerre de l’Arrière, c’est surtout le fait que les actes de résistance ou d’espionnage de femmes étaient contraire au mœurs de l’époque.
Adriana Karembeu: une nouvelle image de la femme de la Croix-Rouge
L’image des femmes a souvent été utilisé à des fins spécifiques suivant l’époque et le contexte historique de la société. La publicité joue un rôle important et montre que les femmes ont toujours été indispensables à la Croix-Rouge tant par leurs actions que par leur image.
Encore aujourd’hui la femme est à la une de l’association. C’est Adriana Karembeu qui endosse le rôle d’ambassadrice. Le parcours de cette mannequin coïncide parfaitement à l’image de l’institution que l’on peut résumer en quelques mots : secours, santé, humanité et femme. La publicité ayant même servie de rôle de propagande autrefois, elle a encore aujourd’hui un but précis : celui de donner envie aux citoyens de s’engager ou de contribuer aux dons. La Croix-Rouge a parfaitement compris ce mécanisme et s’en sert aujourd’hui avec la célèbre mannequin.
Adriana Karembeu représente la nouvelle femme dans la Croix-Rouge non pas parce que c’est un modèle de femme présente dans l’association mais parce que sa présence, en tant que femme, a eu énormément d’impact depuis qu’elle est ambassadrice. En effet, elle est belle, célèbre et intelligente. Sa chevelure blonde est un véritable symbole, devenant l’atout principal des campagnes publicitaires. L’image qui ressort de la Croix-Rouge est celle d’une famille, connue du grand public par le fait d’avoir été médiatisée par la célébrité. L’impact d’Adriana est d’autant plus fort qu’elle paraît proche de son public et des bénévoles, ce qui plaît aux gens qui se sentent plus acteurs et solidaires. Le mannequin dit elle-même qu’il faut se servir de son image si cela peut apporter des dons, et ça marche. Son rôle dans la Croix-Rouge depuis 15 ans a réellement apporté des bénéfices pour l’Association. Les fonds récoltés ont augmenté de 10 % entre 2003 et 2006 rassemblant un total de 4 millions d’euros depuis qu’elle est là, principalement grâce aux campagnes publicitaires.