L’exemple de Marie-Léonie Génin dans la formation et l’enseignement des femmes

Marie Léonie Génin, née en 1859, est la fondatrice de l’instruction donnée aux infirmières de la SSBM. Elle resta pendant quarante-cinq ans à la tête de l’hôpital-école des Peupliers. En 1889 dans le quartier du XIVè siècle arrondissement de Plaisance, elle crée un dispensaire avec des moyens dérisoires. C’est à cette période que Marie Léonie Génin reçoit la visite de la générale Voisin, vice – présidente du Comité de dames à la SSBM. La générale Voisin, vice-présidente du Comité des dames à la SSBM et présidente de la Commission générale des ambulances de la société, impressionnée par le dévouement de Marie Léonie Génin, propose à celle-ci de recevoir des dames qui souhaitent apprendre à soigner les malades. Dès l’année 1899, le dispensaire s’agrandit et emménagé en dispensaire-école d’infirmière. Au bout de quelques années, le dispensaire déménage et est transformé en hôpital-école. Installé dans de nouveaux locaux, l’école est inaugurée le 14 novembre 1908 et Marie Léonie en prend la direction. Pendant la Première Guerre mondiale, l’hôpital reçoit 2510 blessés. L’école reçoit l’agrément du ministère de la santé publique pour la préparation du diplôme d’État social en 1932. La vie de Marie Léonie Génin est marquée par son dévouement à l’hôpital des Peupliers jusqu’à sa mort en 1947. Au cours de sa vie, elle reçoit plusieurs distinctions comme la croix de chevalier et d’officier de la Légion d’honneur, des palmes académiques, médailles de la Croix-Rouge, médaille de la Croix-Rouge espagnole, médaille pontificale Beni Meronti, et les grandes médailles d’honneur de la SSBM. Elle est une des plus grandes dames de l’enseignement infirmier de la Croix- Rouge française.

Avec la création de ces enseignements, la Société de Secours aux Blessés Militaires garanti une certaine mixité au sein de la Croix – Rouge française. Soixante- dix dispensaires- écoles sont fondés entre 1889 et 1911. La Croix- Rouge française à partir de années 1880 se féminise donc de plus en plus et les femmes deviennent largement majoritaires dans les trois branches de la Croix-Rouge et leur présence est alors indispensable surtout lors des conflits.