Généralement, nous pouvons constater qu’une large majorité des dépenses humanitaires sont réparties dans la mission sociale, et très peu à la recherche de fonds. En 2013, Aide et Action, qui est une ONG œuvrant pour l’éducation, a mis en œuvre 20,8 millions d’euros de moyens d’action, chiffre qui est en baisse de 3,7% par rapport à l’année passée; et pour éviter un déséquilibre financier, l’ONG a du lancer un programme d’encadrement de ses dépenses.
Le crédit du Fonds d’Urgence Humanitaire (FUH) concernant par exemple la crise syrienne est bien supérieur aux autres crédits. En 2012, le total des ressources engagées par le FUH était de 15,5 millions d’euros, contre la dotation de 8,4 millions d’euros, soit une hausse de près de 85% par rapport au crédit inscrit. Ainsi, 51% des crédits sont destinés au financement d’actions humanitaires sur le sol syrien, contre 22% pour l’Afrique subsaharienne, et 11% pour l’Asie. Au total, ce sont 92% des ressources qui ont été utilisées pour la gestion de crises soudaines.
De par ailleurs les Nations Unies ont décrété que l’augmentation des fonds voués aux crises soudaines était nécessaire puisque la crise en Syrie a mobilisé la moitié des fonds de l’ONU en 2014.