Les pouponnières aussi appelées homes, sont des instances déployées par la Croix-Rouge pour soigner les enfants pendant la Seconde Guerre Mondiale. Elles peuvent accueillir autour de huit cent enfants en sous-alimentation l’été et sept cent l’hiver pour un séjour de trois mois. La durée de ce séjour peut varier en fonction des cas et de l’avis des infirmières. Ces homes sont donc chargés de soigner et de ramener ces enfants d’un état de sous-alimentation à un état de bonne santé. Ils proposent aussi de les éduquer et de les instruire, par le biais de la lecture ou d’autres activités ludiques comme le théâtre, et garantissent une discipline stricte et rigoureuse. D’autre part ces pouponnières s’engagent à lutter contre les maladies, comme la gale, en offrant à leurs pensionnaires une bonne hygiène de vie dans un cadre simple et dans une atmosphère familiale. C’est en 1943, que le comité castrais de la Croix-Rouge a ouvert une pouponnière ayant accueilli et soigné trente-cinq enfants, qui avaient en moyenne entre zéro et trois ans. Cette pouponnière aurait été située au lieu dit de la Barradière. Le 31 décembre 1943, la pouponnière de Castres comptait dix-huit filles et douze garçons dont seize français, quatre espagnoles, des polonais et des allemands parmi ses pensionnaires. Ainsi, Castres fait partie des onze villes de France à avoir ouvert une pouponnière pendant la Seconde Guerre Mondiale. En effet, les pouponnières sont la preuve de l’intérêt de la Croix-Rouge française, pour les besoins de l’ensemble de la population, y compris ceux des bébés n’étant pas les plus visibles mais étant tout de même loin d’être anodins. Il est donc primordial de les prendre en considération. Ainsi, les enfants ne sont pas laissés totalement à l’abandon pendant la Seconde Guerre Mondiale et les pouponnières permettent de tisser des liens entre les infirmières de la Croix-Rouge, les enfants et leurs familles.
La pouponnière de Castres a également recueilli des enfants internés en camps de réfugiés, ces enfants arrivaient à la pouponnière dans un état de sous-alimentation voire dans un état famélique.