La mise en place des formations
L’ambition de former le plus grand nombre aux compétences nécessaires à la réalisation des missions de la Croix-Rouge nécessite des moyens financiers considérables. Au début du XXIe siècle, les moyens financiers sont de plus en plus conséquents.
En 2013, la Croix-Rouge française conserve 139,3 millions d’euros au secteur d’activité des formations. Le financement de l’association, et donc celui des formations, se fait par divers organismes. En effet, les États membres de la convention de Genève, les sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant, ainsi que les organisations supranationales comme la Commission Européenne, contribuent fortement au financement des actions de la Croix-Rouge. De plus, les dons des particuliers et des entreprises marquent une part importante du financement. En tant que particulier et donateur pour la Croix-Rouge, un espace personnel est mis en place sur le site de la Croix-Rouge pour vérifier l’historique des dons tout en ayant un contact possible avec le service donateur de l’association. En 2012, les dons du grand public s’élevaient à 72 247K euros. Ces dons sont répertoriés en plusieurs catégories. Les dons affectés (à la demande du donateur, le dons est dédié à une cause particulière) s’élevaient à 5612K euros ; les dons non affectés à 53 919K euros ; les legs et les donations à 13 534K euros (Site de la Croix-Rouge).
Ces fonds rassemblés par la Croix-Rouge financent les formations des futurs formateurs et les dispositifs essentiels au bon fonctionnement des formations.
Les formations de la Croix-Rouge : un dispositif essentiel à la population
Avec la baisse du nombre de lits disponibles dans les hôpitaux, la Croix-Rouge devient un dispositif essentiel dans la prise en charge des individus. En effet, seule la Croix-Rouge peut former les individus aux risques quotidiens puisque l’État manque de moyens et ne peut pas répondre à toutes les demandes des individus. Par conséquent, l’État encourage les individus à se former auprès de la Croix-Rouge française qui compte actuellement 18 000 salariés dont 5 000 formateurs aux premiers secours.
De plus, la Croix-Rouge compte 52 000 bénévoles (Frédéric Pineau, Jean-Jacques Eledjan, 2014) qui sont eux-mêmes formés par la Croix-Rouge et ceux-ci forment le public aux formations les plus simples tel que la formation aux premiers secours.
Parmi les formations les plus populaires, il y a la formation aux premiers secours. En moyenne 900 000 personnes sont formées chaque année dans ce domaine, ce qui
témoigne de la prise de conscience de la population. Lors de cette formation, est également dispensée la formation « Prévention et Secours Civique de niveau 1 » avec l’analyse des gestes à exécuter suite à l’évanouissement d’une personne, une situation d’étouffement ou de saignement abondant. Dans ce registre des premiers secours, existe aussi l’« Initiation à la Réduction des Risques », lors de laquelle sont enseignés les différents réflexes qu’un individu doit avoir lors d’une situation critique. Ces réflexes peuvent être d’alerter les secours, d’une façon bien précise et détaillée, de pratiquer les premiers gestes de secours et éventuellement de se servir du « Catakit ». Le « Catakit » est un outil indispensable à toute personne souhaitant aider un individu blessé, ou se trouvant lui-même dans une situation critique. Selon le rapport annuel de 2013, 63 146 personnes ont été formées au PSC1 (Prévention et Secours Civique de niveau 1), et 40 398 personnes ont été initiées aux premiers secours. On note également la mise en place de formations afin d’aider les populations civiles du Proche-Orient depuis l’engagement occidental sur ce théâtre. L’objectif est de former les individus aux premiers secours afin qu’ils puissent réaliser les gestes de sauvetage en cas d’urgence. Ce genre de dispositif est mis en place dans de nombreux pays en difficultés notamment la Syrie (Site du CICR), à cause de la situation de guerre de 2011.
La Croix-Rouge, créée lors de la bataille de Solferino, apporte donc également une aide aux blessés militaires. Elle joue un rôle primordial au sein des conflits, par exemple la guerre d’Afghanistan de 1992 à 1996. Au début du XXIe siècle, le CICR aide le Croissant-Rouge afghan en prenant en charge les détenus et en aidant les familles à rester en contact. Elle assiste également les blessés, les handicapés et permet à la population d’avoir accès aux soins sanitaires. La Croix-Rouge prévient également les violations du droit international humanitaire (DIH).
La Croix-rouge doit, en outre, faire face à de nombreuses situations de catastrophes. En janvier 2014, à Madagascar, la Croix-Rouge est intervenue suite à une explosion mortelle qui a causé 7 blessés et 1 mort. Le CICR est intervenu en relation avec les bénévoles de la Croix-Rouge de Madagascar (CRM). Les bénévoles ont envoyé les victimes dans les hôpitaux les plus proches, et ont su mettre en sécurité les individus.
Le dernier théâtre de la Croix-Rouge est le milieu scolaire. En effet, l’État souhaite que tous les individus sachent réagir en cas d’urgence. C’est donc à partir du collège que les élèves peuvent se former grâce à l’intervention de la Croix-Rouge dans les établissements scolaires (Site sante-gouv, Ministère des affaire sociales). Grâce à cela, nous remarquons le poids de la Croix-rouge, véritable aide aux services publics et à l’État.
De ce fait, les formations de la Croix-Rouge sont disponibles pour l’ensemble de la populations et touchent des domaines très variés. Le but de la Croix-Rouge étant d’initier un plus grand nombre aux risques d’urgences.