La particularité de la Croix-Rouge est d’être composée de plusieurs organisations interdépendantes.
Pour exister de manière officielle, une société nationale de la Croix-Rouge, doit être reconnue par le CICR. De plus, lorsqu’un pays entre en guerre, sa société nationale passe sous la tutelle du CICR. La Fédération sert quant à elle de lien entre le Comité international et l’État, elle organise les commissions permanentes qui délivrent ses mandats d’action au CICR.
Son but principal est de sauver des vies, il lui faut donc avoir accès aux zones en difficulté, pour ce faire, il s’appuie sur sa neutralité. Il est alors nécessaire que les parties belligérantes lui en autorisent l’accès. Le CICR s’engage à ne rien révéler de ce dont ses émissaires sont témoins. C’est ce principe qui permet au CICR d‘effectuer plus facilement ses missions de protection de la vie et de la dignité humaine. Contrairement au Comité, d’autres ONG plus récentes sont davantage engagées dans la dénonciation de la violence des conflits. Par exemple, lors de la crise du Biafra, une partie des acteurs de l’organisation des French Doctors considèrent qu’il faut briser le silence qui entoure les actions humanitaires du CICR.
Aujourd’hui, le Comité dispose d’un statut particulier car il est issu de l’initiative privée mais est régi par le droit international public ; son action se fonde sur des conventions internationales. Le statut juridique particulier du CICR lui permet d’être à 90 % financé par les États signataires des Conventions de Genève. Le Comité lance également des appels aux dons pour pallier le manque de moyens nécessaires, corrélés à l’augmentation du nombre de conflits dans le monde.
De nos jours, les installations du CICR sont composées de différentes infrastructures en fonction des missions, telles que des entrepôts pour stocker l’aide alimentaire en cas de famine, des bureaux pour la recherche des personnes disparues, des hôpitaux et des centres orthopédiques.
Le Comité est aussi bien entendu engagé dans d’autres missions, comme l’aide médicale, la surveillance des conditions de détention, la reconstruction des infrastructures de base et l’aide à la population, tant sur le plan psychologique que physique.