il y a cette fille en Docs
dans tous les films
parfois même en santiags
elle les porte comme personne
elle a les cheveux
qui partent toujours en bataille
contre des moulins à vent
la vie elle ne l’aime pas
elle la dédaigne avec brio
elle la libère par toutes les portes
et puis elle allume sa clope
du bout des lèvres
l’air de dire que sa vie ne compte pas
mais elle parcourrait les océans
pour emmerder le monde
et graver des A cerclés
sur toutes les façades
l’air renfrogné elle se vêt de cynisme
et colore ses yeux cernés
par le poids du jour
il y a cette fille en Docs
dans tous les films
certains l’apercevront dans les halls de gare
d’autres dans une rame de métro
et même au détour d’une rue
elle vous transperce
de part en part
d’art en art
sans crier gare
à ceux qui ne croient pas
aux feux follets
et esprits de la forêt
il y a cette fille en Docs
dansant sur les toits du monde
hurlant la fureur des temps
origami d’un soir
tissant sa toile
à l’encre noire
Malo