Le pauvre soir

De la théière en fonte

La vapeur fleurant la verveine monte,

Et accompagnée de quelques carrés

Glisse le chocolat en son gosier.


Étreint par la fraîche peluche

Sous la chaleur de son édredon

Dans lequel miteusement il se muche

Avec Bel-Ami, le bel étalon,


Voici le piètre paysage nocturne

Qui dépeint un étudiant mélancolique

Cherchant son avenir dans le bucolique


Mais qui ne trouve hélas, dans sa pauvre turne

Que la strideur de ses sombres idées

Et l’angoisse d’un futur effacé.


20 février 2025, 20h35

Liseron de La Lierrine