Il y a cinq ans, cinq amis se rejoignaient en cachette.
D’une discrétion imparfaite,
Ils ne se souciaient que de faire la fête.
Peu leur importait les malheurs de la société,
Ils souhaitaient profiter en ces temps compliqués
Du bonheur que leur procurait la fermeture du lycée.
Peu attentifs à cette drôle d’infection,
Le bonheur était leur seule possession.
Ils transformaient ces temps durs en une aventure.
La moindre escapade hors de chez eux
Devenait un véritable jeu,
Leurs cyclomoteurs pétaradant dans le calme apparent
Des champs silencieux.
Pendant des heures ils se retrouvaient,
Souhaitant discuter sans discontinuer.
Ces moments bienheureux
Mélangeaient jeux calmes et audacieux,
Où le moindre moment ennuyant
Était sujet à une complaisance bienfaisante,
Leur chaleureuse entente
Remédiant au calme barbant
Des paysages environnants.
Souvent, leurs parents les appelaient,
La dure réalité frappait ;
Il fallait rentrer, travailler,
Face à des écrans où les enseignants
Tentaient quelques gouvernements.
Aucun n’écoutait.
Absorbés par leurs rires,
Ils songeaient seulement aux plaisirs de leurs souvenirs.
Peu importait leur incurie,
Peu importait leur futur,
Tant qu’ils se tenaient compagnie.
Leya