Ô magnifique ville, pourquoi dois-je te quitter ? Mazamet, que j’aime serpenter dans tes rues pavées, Aller sur ta belle passerelle observer le firmament, Manger des cucurbitacées dans ton marché si accueillant, Puis aller pêcher, épuisette à la main, dans le lac des Montagnès, Visiter la salle de mariage rose pamplemousse dans la maison Fuziès, Découvrir… Poursuivre la lecture Ode à Mazamet
Auteur/autrice : Jerome Cabot
Cœur saignant
Il vaut mieux fermer les yeux, c’est mieux que d’être la cible de son reflet. Surtout quand il se ment. D’un jour à l’autre, tantôt coquelicot ou chardon, bulbe, pavot ou épine. C’est à en oublier les traits de son visage. Mon masque et mon sourire font avec ma conscience, que les pétales répugnent. Mon… Poursuivre la lecture Cœur saignant
Mots d’adieux
J’ai donné un livre.J’ai donné un recueil,Palpitante d’émotions contraires. J’imagine les volutes formées par les mots, sortant de la bouche des infirmières pour atteindre l’âme des patients.J’imagine la poésie se faufiler entre les écueils de la morphine, se poser comme remède.Je les vois lire vos textes, anciens poètes de l’atelier, pour procurer un dernier réconfort.… Poursuivre la lecture Mots d’adieux
Destinée châtiée
Censure. Vile. Inattendue. Nul ne s’était attendu à ce que cette affaire se mue ainsi, en une ridicule myriade de piaillements sur laquelle l’Inquisiteur règne en maître. De la détresse de ses sujets, il ricane. Eux qui pensaient réussir à s’échapper indemnes et préserver leur intégrité d’attaques plus traîtresses que sincères, il ne leur reste… Poursuivre la lecture Destinée châtiée
Amour sans eux
j’ai toujours cru qu’il y avait ton amour dans mon champ mais tu croyais qu’on n’aurait jamais vingt ans qu’il n’y aurait pas un chat dans la nuit j’ai toujours cru qu’un jour nous partirions loin d’ici ou là-bas puis tu as couru sans jamais pouvoir bondir tu as toujours cru m’avoir sans jamais faillir… Poursuivre la lecture Amour sans eux
Eaux impétueuses
Océan de sentiments, Tu t’agites quand tempête approche. Tourments en vagues déchaînées, Vous envahissez à grandes crues ces âmes, Âmes épuisées qui voguent sans fin, Esprits empreints d’un trop grand fardeau Qui atteignent un abysse profond Pour ne jamais en ressortir. Vie sentiente, pas si aisé d’être éponge. Aquosité qui inonde, Une goutte de trop… Poursuivre la lecture Eaux impétueuses
Lubrique limace
Lentement, leurs lèvres lampaient les litres de liqueur du littoral libanais. Langues et lombaires lourdes, lancinantes, libérées, Les larmes lapis longeaient leurs lobes luxuriants. « Léchez ! », lança-il. « Lorgnez, libertins, les louanges de la lenteur ! » Lisse, longue, lubrifiée, Langoureusement légère sur le lit, Libidineusement lascive, Lourdement, La limace lézarde. LLou
Novlangue
On idolâtre Georges Pérec : on persécute une lettre, on la fait disparaître. Si elle a déjà existé ? Bien sûr que non. On l’oublie, on la jette à la poubelle. Plutôt que de hurler au scandale, partez en vacances : prenez un wagon, dévorez un kiwi, baladez-vous au zoo. Pas la peine de vous… Poursuivre la lecture Novlangue
Dissociation estudiantine
Ce matin, je me réveille difficilement. Mon corps engourdi par le sommeil est récalcitrant. Mon esprit, perdu dans les rêves de la nuit. Quand je regarde l’heure sur mon écran, mon cœur bat en sautant. Je me lève d’un bond et me dirige vers la salle de bain. L’eau chaude me détend, me réchauffe. Mes… Poursuivre la lecture Dissociation estudiantine
Amour pamplemousse
les larmes glissent le long de mes joues je suis allongée dans ce champ de coquelicots mes pensées se bousculent et les larmes glissent le long de mes joues parce que j’ai toujours cru être ta cible être celle qui te ferait aimer aimer les ronces les pamplemousses et même les maths mais j’avais tort… Poursuivre la lecture Amour pamplemousse