Le fonctionnement, la réussite et l’efficacité de l’action humanitaire sont indubitablement liés aux financements. Les partenariats financiers fournissent la majorité des dons mais leur irrégularité engage les ONG à faire fructifier la valeur des dons. Dans cette recherche active de financements, les moyens mis en œuvre pour gérer l’argent ne sont pas toujours en adéquation avec la morale prônée par l’action humanitaire. L’urgence des situations nécessitant une intervention rapide semble compenser et justifier certaines méthodes de gestion. La responsabilité est double, puisqu’il s’agit de répondre à une demande d’aide humanitaire et de trouver les moyens de financer cette aide.

La gestion de l’argent doit-elle donc respecter à la lettre les principes moraux, quitte à limiter l’action humanitaire ? Face à cet enjeu éthique, les ONG ne recherchent pas un compromis mais tentent de faire face aux problèmes moraux de gestion de l’argent en étant aussi transparentes et irréprochables que possible. Après avoir abordé les différents problèmes rencontrés par les ONG dans leurs modes de gestion et les solutions qu’elles tentent d’apporter, on s’intéressera à la transparence mise en place.

L’aide humanitaire désigne les moyens mis en œuvre pour répondre à une situation ponctuelle ou durable, dans le but de sortir une population ou un pays de la difficulté. Elle peut prendre des formes très variées, qui vont des prestations sanitaires aux denrées alimentaires, en passant par les abris de fortune ou encore du personnel soignant. Il est important de noter ici que la proportion entre les différentes formes d’aide ont évolué depuis l’après 1945. Les modes de financement et les acteurs de financement ont aussi évolué. Après avoir étudié les différents acteurs du financement de l’aide humanitaire, ainsi que l’utilisation des ressources, nous émettrons quelques réserves en étudiant les évolutions que les ONG ont du accepter pour continuer a exercer.