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L’histoire de la notion d’aide humanitaire est intimement liée à celle de l’extension du statut d’humain à des groupes d’individus auxquels ce droit n’était jusqu’alors pas reconnu. Selon les convictions ou les intérêts de chacun, on peut choisir de faire débuter cette «archéologie » de l’humanitaire à diverses périodes de l’histoire. Nous avons choisi d’éclairer ici sur le lien ancien entre notion d’humanitaire et religion, lien dont la sécularisation permet à partir du XIXe siècle le développement de l’humanitaire « moderne ». Nous suivrons donc cette évolution depuis le « Beau Moyen-Age » jusqu’à la création du CICR en 1863.
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Par le biais de cette institutionnalisation politique à travers le CICR, la Croix-Rouge entame un long combat via son action matérielle et humaine. Au début du XX siècle, les deux guerres mondiales projettent ce mouvement à but humanitaire sur la scène planétaire, d’abord européenne puis internationale. Ces conflits provoquent une mutation de la Croix-Rouge au contact des conflits mondiaux. Cet élargissement de son champ d’action prend de l’ampleur avec les débuts de la formation des blocs idéologiques durant la Guerre Froide, et les nouvelles conjonctures politiques qui en découlent.
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Suite aux crises du XXème siècle, l’humanitaire profite de la mise en place d’un nouvel ordre mondial afin d’évoluer pour être toujours plus moderne et juste. Étudier l’action humanitaire face aux enjeux de la mondialisation, c’est observer une multitude de nouveautés apportant son lot de progrès mais aussi de limites. Les acteurs de l’humanitaire doivent se questionner sur leur rapport au monde multipolaire et ses nouvelles interactions.
Corbon Aubin (L1)., Guarisco Tomás (L2)., Cussac Clément (L1).