J’ai besoin de partir loin, d’oublier d’où je viens.
En étudiant, en découvrant le monde auquel j’appartiens.
Partir pour mûrir, des étapes que je souhaite gravir,
Arrêter le temps pour tout simplement vivre.
Rattrapée par mes cauchemars, mes rêves, mes addictions,
Sillonner les contrées inconnues. Retrouver mes compagnons.
Placés dans des cases, posés dans des rangées, c’est la société qui est à leur tête
Occupés par la technologie, que les humains sont bêtes !
Utopia pour moi, ça n’existe pas.
Rire en voyant que la Dystopia s’approche pas à pas.
Mes pages me servent d’ailes pour m’échapper des locaux, en vain !
Extraverti, ce n’est pas pour moi, mais je me livre quand on me prend par la main.
Crier, pleurer en voyant ce que le monde devient.
Optimiste, pessimiste ou réaliste: c’est un choix cornélien.
Naviguer la nuit et dormir le jour. Sortir et respirer l’air.
Silencieux dans le bus en contemplant la faible lueur des lampadaires.
Tout est sombre, excepté la lumière des étoiles. Elles ne font que me séduire
Regarder la vie avec l’achromatopsie : ça, je veux le détruire !
Unanime à la vue de la beauté du ciel. Durant le trajet, il me poursuit
Imiter les autres, non merci ! Achluophile et leucophobe, je resterai qui je suis.
Raconter mon histoire, c’est ce destin qui me convient,
Écriture et lecture, mettre les voiles et faire des va-et-vient.
Attirer l’attention, si quiconque me retrouve, je l’espère.
Direction Paris pour apporter de la lumière à l’obscurité qui èrre,
Immersion dans un espace avec mes camarades les bouquins, mes pairs.
En tout cas, merci de m’avoir envoyé là où j’aurai une utilité.
Ultime adieu pour fuir le monde, et ses calamités.
Amina
J’ai trop aimé ce poème et l’acroustiche est originale ❤️