Comme un merdi

Plus entière. Vide, même. Deuxième moitié, où es-tu ?

Plus entière du tout, rien.

Journée nulle, cour de linguistique nul, on est enfin sortis et trop de monde trépigne pour se nourrir. Ils sortent d’où ? Ils se reproduisent entre les couloirs, ou quoi ?

Plus entière. Pensées médiocres emplies d’une finitude omniprésente.

On tente de m’interpeller, non intéressée, merci de renoncer.

Le ciel est gris, je dois fumer une clope, vite, emmerdement boilévien imminent.

Encore dix minutes, et on y retourne, journée inutile.

C’est long, tout se ressemble, tronche tordue, fuyez.

Douleur sous le pied, trop de poids d’un côté, quel intérêt de prendre trente-sept livres tous les jours ?

Sortez-moi de cet enfer.

C’est une punition, non ? Mon jugement dernier personnel, rien que pour moi ?

Vide, m’ennuie, plus envie. Et deuxième moitié toujours invisible.

T’es où ? Tu viens plus en cours, ou quoi ? Petit con.

Eh, c’est ton frère qui discute près du truc des vélos, non ?

Oh ! Journée cool. Enfin retrouvé mon A.

Elfi