Ô Temps, sois mon ami et tends avec plaisance
À cesser, sans bruit, le fol envol des heures.
Tant de jours, à tout jamais, qui s’oublient et meurent,
Te laissant insensible à cette folle danse.
Je rêve tant d’une trêve dans la cadence.
Joue et feins d’alentir tes minutes, tes heures !
Des effets, méfaits, faits à tes souffre-douleur,
Compter, tu les abats : jours, nuits, en alternance.
M’as-tu ouïe darder fort les dés avec foi ?
Dans cette cour, je les ai jetés mille fois,
Mais, préférant le leurre, tu n’as pas répondu.
J’ai tant cherché la clé, à cet instant présent,
Pour arrêter l’aiguille du diktat ; vaincue
Par le temps, voleur fuyant éternellement.
Alizé