Instantané

Capturés à l’instant Sous l’iris de verre Le contour d’un sourire La couleur d’un moment Témoignages figés Enfermés, conservés Une page formée Que rien ne peut effacer Pellicule protégée L’émotion laissée en suspens Sur un cadre fixé Calque d’une époque Qui trompe le temps Confondu au présent Se mêlant ensemble Infiniment Ni dessiné, ni tout… Poursuivre la lecture Instantané

Nectar néfaste

le navigateur nettoie la nacre des nuages narguant naïvement les nappes jusqu’au néant de la nuit noctambule nauséeux mais les naufrages n’arrivent pas qu’aux nôtres et les naïades ne pourront rien pour nous niché sur sa nacelle négligée narcisse nargue les narvals et se noie nécessairement sous les nœuds noirs des navires la nécrose nauséabonde… Poursuivre la lecture Nectar néfaste

Atelier

Agencées en arc Arborant avec hardiesse leur artillerie Artistes égarées adressent des aveux Aspirant à l’adaptation de leurs aventures Adhérant à un avenir plus activiste Toutes articulent, telles des artisanes, leurs allitérations prêtes à l’argumentation. Attentives aux anecdotes amusées Animées par leur aversion pour l’anxiété Amorphes ou amourachées Elles amorcent leur art Adoucies, elles ancrent… Poursuivre la lecture Atelier

Sa Sainteté

Elle serpente à travers ces sombres salles, un peu sclérosante et surtout schizophrène : sa sainteté est salement souffrante. Les signes sont sinistres et les sinus le sentent. Squames et spasmes, mais si sympathique. Elle a soudainement sauté le pas. Sa Sainteté s’est suicidée. Maeee

Moi, Madame Margaux

Moi, Madame Margaux, mi-marmotte, mi-mariolle, montre mes magnifiques mains malgré mon minois métèque médiocre. Ma mâchoire mal mise, mon menton maigrichon me maintiennent malade. Moi, Madame Margaux, margote machinalement. Mon meuglement martyrise mes mômes. Mais mercredi, mille magistrales magistrates me malmèneront : moi, Madame Margaux, massacrerai mon mariage. Marcel, mon mari : marmité, mélangé, mastiqué.… Poursuivre la lecture Moi, Madame Margaux

La danse

La beauté de tes membres, dansant lentement dans l’obscurité autour des miens à moitié nus : ils sont si précis en cet instant. Blessé par notre rituel d’hier soir, c’est à toi de décider pour le reste. N’essaie pas de changer la fin. Choisis maintenant ou je te détesterai. Choisis maintenant. Je t’en supplie, arrête… Poursuivre la lecture La danse

Tes lèvres

Le bout de la cigarette brûle la pulpe de mes doigts et tes lèvres, sèches et rugueuses, allument un brasier déjà consumé depuis une éternité. Tu touches, de ta langue, ma vérité sur l’amer goût qu’apporte la déception et le chagrin. Maeee