Ode à Mazamet

Ô magnifique ville, pourquoi dois-je te quitter ?

Mazamet, que j’aime serpenter dans tes rues pavées,

Aller sur ta belle passerelle observer le firmament,

Manger des cucurbitacées dans ton marché si accueillant,

Puis aller pêcher, épuisette à la main, dans le lac des Montagnès,

Visiter la salle de mariage rose pamplemousse dans la maison Fuziès,

Découvrir tel un cryptologue tes sentiers anciens,

M’agiter tel un tyrannosaure devant les matchs du Sporting Club Mazamétain,

Me promener au Jardin Public en ramassant des coquelicots,

Dîner au Grand Balcon et donner mes frites aux oiseaux,

Faire la fête au Palais des Congrès sans me soucier de leur facture d’électricité,

Visiter les expositions sur le délainage

Avant d’aller manger un sandwich au Parc de la Molière

Et m’y balader, espérant voir quelques écureuils,

L’été, aller à Pétaouchnok m’enivrer dans des fêtes de villages où tout le monde s’enflamme,

M’émerveiller des murs rouge brique de l’église Notre-Dame !

Pourtant je dois te quitter, ville de mon cœur,

Redevenir un jeune bulbe sans couleur

Dans cette nouvelle ville aussi douce qu’un chardon,

Il me manque tes douces chansons.

L’ambiance ubuesque de ce lieu de chaos

Me fait réaliser que, malgré tous tes défauts,

Même si tu fus cible de mes moqueries,

Jamais je ne t’ai tant aimée qu’en étant partie.

Mandy