Rémy Cazals, 2022
Annexe 1 Le choix des titres
Un examen des titres des livres de témoignage publiés apporte quelques éléments supplémentaires à ces réflexions, qu’il s’agisse de la référence aux dates, de l’utilisation d’un mot ou d’une expression caractéristique de cette guerre, du recours à une phrase du témoignage jugée typique. On peut s’interroger aussi sur leur dimension sobre ou ronflante.
1. La présence ou l’absence des dates dans les titres
La période qui, pour nous, est « l’entre-deux-guerres » fut d’abord « l’après-guerre » et ceci conduit à examiner d’abord les livres publiés entre 1919 (et même 1915) et 1939, puis ceux publiés après la Deuxième Guerre mondiale.
Livres publiés avant 1939
Dans cette période – en pleine guerre et dans l’après-guerre – les titres des livres de témoignages n’avaient nul besoin de préciser qu’il allait être question du conflit commencé en 1914 : Le Feu (1916), Mémoires d’un engagé volontaire (Binet-Valmer, 1918), Notes d’un aumônier militaire (Lissorgues, 1921), Souvenirs de mobilisation et de dépôt (Baros, 1924), La guerre (dessins de Dantoine 1932).
Sauf si le livre couvrait une période bien précise. Pour illustrer ces situations, on peut citer les ouvrages de Louis Botti (Avec les zouaves… Journal d’un mitrailleur, 1914-1916), de Georges Boucheron (L’assaut, L’Argonne et Vauquois avec la 10e division, 1914-1915), de Paul Cazin (L’humaniste à la guerre, Hauts de Meuse 1915).
Livres publiés après 1945
Dans le cas des livres édités après la Deuxième Guerre mondiale, préciser la date ne s’avère pas nécessaire si le titre contient le mot « poilu » qui renvoie clairement à la Première. Ainsi en 1989, Carnets de route de P.-G. Barreyre, poilu girondin ; en 1998, Journal d’un poilu, par Henri Laporte ; en 2003, Journal d’un poilu sur le front d’Orient, de Jean Leymonnerie. Le titre du livre d’Étienne Tanty contient le mot « poilu » et en outre le mot « tranchées » (Les violettes des tranchées, Lettres d’un Poilu qui n’aimait pas la guerre). La précision de date ne s’impose pas davantage si l’association éditrice s’appelle elle-même Soissonnais 14-18 (Soissons pendant la guerre, de Georges Muzart, paru en 1998) ou Bretagne 14-18 (Carnets de guerre et de captivité d’Élie Préauchat, paru en 2006).
Mais, pour la plupart de ces livres, il a fallu préciser dans le titre qu’il s’agissait de la Première Guerre mondiale. Ainsi de François Blayac en 2006 : Carnets de guerre 1914-1916 ; d’Aimé Boursicaud en 2011 : Larmes de guerre, Écrit de 14-18 ; ou encore, en 2010, Les carnets d’Eugénie Deruelle, une civile en zone occupée durant la Grande Guerre. Le titre du livre Journal de guerre de Jacques Le Petit, 1914-1919, un médecin à l’épreuve de la Grande Guerre, est même redondant.
Écrits de guerre 1914-1918, de Marc Bloch indique bien de quelle guerre il s’agit car il a aussi participé à celle de 1939, il a écrit sur L’étrange défaite de 1940, et il a continué le combat dans la Résistance.
2. Un mot ou une expression caractéristique de la guerre
Des titres renvoient au principal secteur illustré par le témoignage : Sous Verdun et Les Éparges de Genevoix ; Le Chemin des Dames (Albert Bessières) ; Au Vieil Armand (Henri Volatier), Nous autres à Vauquois (André Pézard). D’autres évoquent les mitrailleuses, les crapouillots, le tube (du canon), les marsouins, les territoriaux, etc.
Le mot « tranchée » revient fréquemment : Tranchées de Verdun (Daniel Mornet), Dans la tranchée (Eugène Pic), Méditations dans la tranchée (Antoine Rédier), Fleurs de tranchées (René-Charles Andrieu), Les violettes des tranchées (Étienne Tanty), Un professeur dans les tranchées (Émile Carrière), Un ethnologue dans les tranchées (Robert Hertz), Les carnets de l’aspirant Laby, médecin dans les tranchées, et encore J’étais médecin dans les tranchées (Louis Maufrais). Parfois le mot est usurpé, par exemple par Jean Renaud dans deux livres de 1916, Qui vive ! La Tranchée ! et La Tranchée rouge, ouvrages critiqués par Jean Norton Cru : « Ce mot répété dans les deux titres est une usurpation sous la plume d’un officier qui dans ces récits était à la fois artilleur et à l’état-major. » Il ajoute que Renaud est fécond en « fables, légendes, anecdotes inventées ».
Le Feu, La Percée (Bernier), Tenir (Buteau), autant de titres significatifs. Mais encore La Peur (Chevallier), La Biffe (Meyer), Les Croix de bois (Dorgelès), Loin de la riflette (Galtier-Boissière). Quant au titre génial d’Erich Maria Remarque, il évoque une phrase laconique du bulletin officiel allemand : Im Westen nichts neues (À l’ouest rien de nouveau).
3. Une phrase tirée du témoignage
Cette pratique est assez courante pour les publications récentes et c’est souvent le fait des passeurs ou des maisons d’édition car les manuscrits n’avaient pas toujours de titre ou avaient un titre jugé trop banal. Mais elle n’apparait pas dans la liste des 304 livres rassemblés par JNC et dont les titres n’étaient cependant pas tous choisis par l’auteur du témoignage.
J’y ai eu recours pour certains livres de la collection « La Mémoire de 14-18 en Languedoc » en choisissant la phrase qui me paraissait la plus caractéristique du témoignage et de son esprit. Par exemple, pour Fernand Tailhades, l’épisode crucial de la guerre fut sa blessure et sa capture, la crainte d’être tué, puis l’attitude amicale des Allemands. Le titre est donc : Ils m’appelaient tout le temps « Camarade ». Dans sa condamnation de la guerre, Léopold Noé a écrit : Nous étions ennemis sans savoir pourquoi ni comment. Après avoir passé quatre jours et quatre nuits, gravement blessé et abandonné sur le terrain, Antoine Bieisse a pensé : Plus d’espoir, il faut mourir ici. Plus tard, pour le livre d’Henri Charbonnier, j’ai retenu sa propre expression, Une honte pour l’humanité, qui rejoint le jugement de Jean Jaurès dans son dernier article du journal toulousain La Dépêche, les premières pages de Louis Barthas et quantité d’autres témoignages. Pour la publication des lettres du pacifiste Charles Patard, j’ai suggéré à Isabelle Jeger le titre Si on avait écouté Jaurès, d’après une remarque pertinente de l’auteur.
Beaucoup d’autres passeurs ont adopté la même attitude. C’est le cas pour le recueil de lettres de la famille Charrasse : Ne vous mettez pas le cœur à l’envers. L’éditeur de Pierre Couraly a choisi sa dernière ligne : Ce que nous avons eu de souffrances. Dans le témoignage d’Auguste Hervouet, on a choisi : Harcelés par une pluie de fer et de feu. La phrase Si je reviens comme je l’espère résume bien la situation des garçons mobilisés de la famille Papillon de Vézelay. Quelques autres titres de même type : Et le temps, à nous est compté (Albert Marquand) ; Si ça vient à durer tout l’été (Cyrille Ducruy) ; Il fait trop beau pour faire la guerre (Élie Vandrand), titre repris ensuite dans la publication de Jean Bouteille. La formule sobre, Je t’écris de Vingré, devient très émouvante quand on sait que Jean Blanchard s’adresse ainsi à sa femme alors qu’il va être fusillé pour l’exemple.
En 2007, Alexandre Lafon a choisi une phrase d’Henri Despeyrières qui a compris ce qui l’attendait : C’est si triste de mourir à 20 ans. Titre plus fort que celui du livre de Philippe Barrès paru en 1924 (La guerre à vingt ans) et que celui d’André Madeline paru en 1925 (Nos vingt ans). En 1984, le travail pédagogique sur le témoignage de François Barge porte le titre : Avoir vingt ans dans les tranchées. En 2003, son petit-fils a publié le témoignage de Louis Bobier sous le titre Il avait vingt ans en 1913.
Les auteurs du livre collectif sous-titré Lettres, carnets et mémoires de poilus drômois et de leurs familles avaient proposé comme titre la phrase d’un des témoins : Je suis mouton comme les autres. Cette phrase correspondait à une réalité, mais pas à l’ensemble. Je le leur ai fait remarquer et ils ont ajouté le surtitre Du patriote enthousiaste au poilu résigné.
4. Des titres sobres ou ronflants ?
Dans l’ensemble des publications de témoignages, on trouve de très nombreux titres reprenant les mots « carnets de », « journal de », « lettres de ». Robert Deville est l’auteur de Carnet de route d’un artilleur (paru en 1916) ; Marcel Étévé, de Lettres d’un combattant (1917) ; Joseph Bousquet, de Journal de route (2000) ; Zacharie Baqué, de Journal d’un poilu (2003) ; Paul Cocho, de Mes carnets de guerre et de prisonnier (2010). Dans le titre du livre de Louis Barthas, très sobre, on a cependant ajouté la profession civile du caporal : Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier. Prosper Viguier est l’auteur de Un chirurgien de la Grande Guerre ; André Aribaud de Un jeune artilleur de 75. On en trouvera d’autres exemples dans Témoins, dans 500 témoins et sur le site du CRID 14-18.
Il convient de ne pas « en rajouter ». Les excellentes photos de Raoul Berthelé n’étaient pas directement prises en première ligne ; intituler « Images du front » le livre composé avec les clichés de cet officier d’administration d’ambulance aurait été « vendeur » mais n’aurait pas correspondu à la réalité ; le titre est donc Images de l’arrière-front. Les petits-enfants de Félix Lagasquie, officier âgé, lui-même affecté dans l’arrière-front, ont donné à son témoignage inédit le titre : La guerre sans gloire.
Mais d’autres ont abusé des mots gloire, sacrifice, héroïsme, tourmente, France… L’officier de carrière Antoine Béthouart a publié de son vivant, en 1972, ses souvenirs sur les deux guerres mondiales sous le titre Des hécatombes glorieuses au désastre. Ce titre répond à celui du roman de Robert Jamet, La sublime hécatombe, paru en 1917. En 1919, l’abbé Georges Guitton a publié La poursuite victorieuse. Une expression qui évoque les « traductions » en français des titres de westerns de John Ford : La poursuite infernale (pour My darling Clementine), La charge héroïque (pour She wore a yellow ribbon). [J’ai déjà utilisé cette remarque dans un article de la revue Genèses pour contester la « traduction » du livre de George Mosse, Fallen Soldiers : Reshaping the Memory of the World Wars, devenu en français De la Grande Guerre au totalitarisme : la brutalisation des sociétés européennes.]
Le docteur Émile Poiteau a publié en 1923 Les coulisses de l’épopée. L’écrivain Jean Vignaud, en décembre 1918, Les sauveurs du monde. En 1917, deux titres se ressemblent, celui de Raymond Genty, La flamme victorieuse, et celui d’Henry Malherbe, La flamme au poing. L’association gloire/misère a eu du succès avec Pages de gloire et de misère de René des Touches (1917), Jours de gloire et de misère d’Henri René (1917), Heures de gloire et de misère de Jean Balleidier (1925). La plupart de ces livres à titres ronflants sont classés par JNC dans les catégories des témoignages les moins fiables.
Enfin, parmi les publications récentes, la dimension régionale est parfois marquée dans le titre, qu’il s’agisse de la Provence (Jean Barruol, Marie-Auguste Collomp), de la Gironde (Pierre Barreyre), de Castres (Victorin Bès), Clamecy (Marcel Boudard), des Charentes (Pierre-Émile Boutant), de la Savoie (Delphin Quey et Maurice Marchand), etc., jusqu’au Journal de guerre d’un Juif patriote d’André Kahn.
Ouvrage utilisé :
– Rémy Cazals, « 1914-1918 : oser penser, oser écrire », dans Genèses n° 46, mars 2002.
Annexe 2 Témoignages classés par départements
En 2010, j’étais président du CRID 14-18, et j’allais accepter un deuxième et dernier mandat. Le Collectif cherchait des idées d’opérations à effectuer en vue du centenaire de la Première Guerre mondiale qui approchait. Je proposais un projet un peu fou, mais pas complètement : se lancer dans l’édition d’un témoignage de 1914-1918 par département et créer ainsi une collection dans le cadre du CRID. On aurait pu en réaliser une vingtaine avant 2014, une autre vingtaine entre 2014 et 2018, et terminer (ou, au moins, aller plus loin, dans la foulée) au cours des années suivantes. Un éminent politiste, alors membre du CRID, a déclaré de manière péremptoire : « D’ici 2014, les départements auront été supprimés. » Le projet était ainsi torpillé avant même d’avoir été sérieusement envisagé.
Avec quelques amis, nous avons alors réalisé le livre collectif 500 témoins de la Grande Guerre et nous avons poursuivi le travail en ajoutant de nouvelles notices sur le site du CRID 14-18. Aujourd’hui, il est possible de citer pour chaque département métropolitain le témoignage le plus remarquable, parfois plusieurs. Des membres du CRID sont impliqués dans beaucoup de ces publications.
1. Ain
– Frantz Adam, Ce que j’ai vu de la Grande Guerre, photographies, La Découverte, 2013.
2. Aisne
– Franck Le Cars, Pabert, Journal d’un officier-brasseur dans la France occupée de la Grande Guerre (Albert Denisse), 2020, à compte d’auteur.
3. Allier
– Il avait 20 ans en 1913. Louis Bobier, un poilu de Bourbon dans la Grande Tourmente, L’échoppe, 2003.
4. Alpes de Haute-Provence
– Colin Miège, La Grande Guerre vue par un officier du génie (Désiré Sic), E-T-A-I, 2014.
5. Hautes-Alpes
– Gaël Chenard et Pierre Spitalier (dir.), Vivre la guerre dans les Hautes-Alpes, Privat, 2014.
6. Alpes Maritimes
– Célestin Freinet, Touché. Souvenirs d’un blessé de guerre, Atelier du Gué, 1996.
7. Ardèche
– Jean Norton Cru, Lettres du front et d’Amérique, 1914-1919, Publications de l’Université de Provence, 2007.
8. Ardennes
– L’enfant Yves Congar, Journal de la guerre 1914-1918, Cerf, 1997.
9. Ariège
– Marie Escholier, Les saisons du vent, Journal (août 1914-mai 1915), GARAE, 1986.
10. Aube
– Albert Marquand, « Et le temps à nous est compté », Lettres de guerre 1914-1919, C’est-à-dire éditions, 2011.
11. Aude
– Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, 1914-1918, La Découverte-poche, 2013 (Maspero, 1978).
12. Aveyron
– Impressions de guerre 1914-1918. Carnet de guerre de Roger Gamel, poilu aveyronnais, Lycée Louis Querbes de Rodez, 2014.
13. Bouches-du-Rhône
– Serge Truphémus, Trois frères en guerre, Antoine, Fernand et André Martin-Laval, une famille de Marseille en 1914-1918, Privat, 2014.
14. Calvados
– Journal de guerre de Charles Le Petit 1914-1919, un médecin à l’épreuve de la Grande Guerre, Anovi, 2009.
15. Cantal
– Journal de campagne d’André Michel 1914, Komédit, 2008.
16. Charente
– Un Charentais dans les Balkans, Carnets de Pierre-Émile Boutant sur le front d’Orient (1915-1917), Les Amis du Vieux Confolens, 1999.
17. Charente-Maritime
– Marc Delfaud, Carnets de guerre d’un hussard noir de la République, Italiques, 2009.
18. Cher
– Docteur Antoine (Rodiet), Au village pendant la guerre, Sentiments, idées et caractères par un médecin de campagne, Éditions de la Revue mondiale, 1924.
19. Corrèze
– Pierre Chassagne, Un combattant de 1914-1918 : Pierre Bargy, mémoire de maitrise, Université de Toulouse 2, 2000.
20. Corse
– Journal de guerre d’Olivier Monti, transcription par la famille.
21. Côte d’Or
– Henri Charbonnier, Une honte pour l’humanité. Journal (mars 1916-septembre 1917), Edhisto, 2013.
– Une famille dans la Grande Guerre, Correspondance de Bernard et Magali Collin, août 1914-septembre 1915, chez l’auteur Marion Geddes, 2017.
22. Côtes d’Armor
Plusieurs publications de Bretagne 14-18 parmi lesquelles :
– Carnets de guerre et de captivité d’Élie Préauchat, 2006.
23. Creuse
– Étienne Tanty, Les violettes des tranchées, Lettres d’un Poilu qui n’aimait pas la guerre, Éditions italiques, 2002.
24. Dordogne
– Jean Leymonnerie, Journal d’un Poilu sur le front d’Orient, Flammarion, 2003.
25. Doubs
– Un toubib sous l’uniforme 1908-1918, Carnets de François Perrin, Anovi, 2009.
26. Drôme
– Le livre collectif Du patriote enthousiaste au poilu résigné, « Je suis mouton comme les autres », Lettres, carnets et mémoires de poilus drômois et de leurs familles, Éditions Peuple Libre et Notre Temps, 2002.
27. Eure
– Marcel Duhamel, Ça jamais, mon lieutenant ! Guerre 1914-1918, L’Harmattan, 2014.
28. Eure-et-Loir
– Adelphe Pousse, Une soutane sous la mitraille, Carnets de la Grande Guerre d’un curé de campagne, La Chasse au Snark, 2000.
29. Finistère
– Michel Delannoy, Capitaine Longuet, officier artilleur de la Grande Guerre, à compte d’auteur, 2013.
30. Gard
– Émile Carrière, Un professeur dans les tranchées, 1914-1916, L’Harmattan, 2005.
31. Haute Garonne
– Georges Caubet, Instituteur et sergent, Mémoires de guerre et de captivité, FAOL, 1991.
32. Gers
– Zacharie Baqué, Journal d’un poilu, août 1914-décembre 1915, Imago, 2003.
33. Gironde
– Paul Tuffrau, 1914-1918, Quatre années sur le front, Carnets d’un combattant, Imago, 1998.
34. Hérault
– Camille Rouvière, Journal de guerre d’un combattant pacifiste, Atlantica, 2007.
35. Ille-et-Vilaine
– Jules Isaac, Un historien dans la Grande Guerre, Lettres et carnets 1914-1917, Armand Colin, 2004.
36. Indre
– Le journal de Pierre, Un enfant de l’Indre dans la Grande Guerre (Pierre Allain), Points d’Æncrage, 2015.
37. Indre-et-Loire
– Bertrand Vonet, manuscrit inédit.
38. Isère
– Carnet de notes appartenant à Chalmette Léon, caporal 174e RI, collection particulière.
39. Jura
– Léon Vuillermoz, Journal d’un poilu franc-comtois, Guerre 14-18, Éditions du Balcon, 2001.
40. Landes
– Le soldat de Lagraulet, Lettres de Germain Cuzacq écrites du front entre août 1914 et septembre 1916, Eché, 1984.
41. Loir-et-Cher
– Un paysan dans la Grande Guerre, Mémoires d’Alexandre Chrétien 1914-1919, Allan Sutton, 2017.
42. Loire
– Je t’écris de Vingré…, Correspondance de Jean Blanchard, fusillé pour l’exemple le 4 décembre 1914, Soissonnais 14-18, 2006.
43. Haute Loire
– Pierre Monatte, Lettres d’un socialiste sous l’uniforme 1915-1918, Smolny, 2018.
44. Loire Atlantique
– Paul Deschamps, Mémoires de n’importe qui (1914-1919), Bretagne 14-18, 1999.
45. Loiret
– Écrit du front, Lettres de Maurice Pensuet, 1915-1917, Tallandier, 2010.
– Il faut citer aussi les œuvres d’Albert Thierry, Les conditions de la paix, Méditations d’un combattant, Ollendorf, 1918, et ses carnets publiés dans La Grande Revue en 1917 et 1918.
46. Lot
– Trois mémoires de maitrise de l’université de Toulouse 2 ont donné la transcription des témoignages d’Élie Baudel (par Lucile Frayssinet), de Louis Lamothe (par Edith Montil)) et de Marc Valette (par Nathalie Salvy).
47. Lot-et-Garonne
– « C’est si triste de mourir à vingt ans » Lettres du soldat Henri Despeyrières 1914-1915, Privat, 2007.
48. Lozère
– Jean Guiloineau, Guerre à Mende, Albert Jurquet, un témoignage inédit, Privat, 2014.
49. Maine-et-Loire
– Claude Rivals, Pierre Roullet, la vie d’un meunier, Jeanne Laffitte, 1983.
50. Manche
– Patrick Fissot, Les Manchois dans la Grande Guerre, Inédits et Introuvables, 2008.
51. Marne
– Les carnets de l’aspirant Laby, médecin dans les tranchées, Bayard, 2001.
52. Haute-Marne
– Lucia Tichadou, Infirmière en 1914, journal d’une volontaire, Gaussen, 2014.
53. Mayenne
– Paul Corbeau, J’étais sapeur au 8e Génie, Jean-Yves Lignel, 2007.
54. Meurthe-et-Moselle
– Joseph Varenne, L’aube ensanglantée, Récits de guerre d’un poilu, L’Harmattan, 2004.
55. Meuse
– La Grande Guerre d’un « récupéré », Journal et correspondances de Lucien Lanois de 1914 à 1918, Edhisto, 2020.
56. Morbihan
– Charles Gaillard, Au front à 17 ans, Lettres d’un jeune Morbihannais à sa famille, Alan Sutton, 2005.
57. Moselle
– Impressions de guerre 1914-1918, Journal de Mimi Jacob, Lycée Louis Querbes, Rodez, 2014.
58. Nièvre
– « Marcel Boudard (1892-1917), un Clamecynois durant la Grande Guerre », dans Bulletin de la Société scientifique et artistique de Clamecy, 2009.
59. Nord
– Bernard Vernier, La Guerre comme spectacle et comme réalité, Journal à deux voix de Magdeleine Lambin-Hassebroucq et de son fils Alphonse Vernier dans Comines occupée 1914-1917, L’Harmattan, 2018.
60. Oise
– Louis Duchesne, Souvenirs de la campagne 1914-1916, manuscrit, collection particulière.
61. Orne
– Isabelle Jeger, « Si on avait écouté Jaurès », Lettres d’un pacifiste depuis les tranchées, Charles Patard, Privat, 2014.
62. Pas-de-Calais
– Gaston Richebé, Souvenirs de guerre d’un fantassin, Imprimerie centrale de l’Artois, 1962.
63. Puy-de-Dôme
– « Il fait trop beau pour faire la guerre », Correspondance de guerre d’Élie Vandrand paysan auvergnat (août 1914-octobre 1916), La Galipote, 2000.
64. Pyrénées-Atlantiques
– Les carnets de guerre d’Arnaud Pomiro, Des Dardanelles au Chemin des Dames, Privat, 2006.
65. Hautes-Pyrénées
– Paul Voivenel, À Verdun avec la 67e DI de réserve, Presses universitaires de Nancy, 1991.
66. Pyrénées-Orientales
– Un évêque aux armées en 1916-1918, Lettres et souvenirs de Mgr de Llobet, Presses universitaires de Limoges, 2003.
67. Bas-Rhin
– Henri Rehberger, Tête carrée. Carnet de route d’un Alsacien 1914/18, éditions Sébastian Brant, 1938.
68. Haut-Rhin
– Dominique Richert, Cahiers d’un survivant, Un soldat dans l’Europe en guerre, 1914-1918, La Nuée bleue, 1994.
69. Rhône
– Pierre Ribollet, Quatre années de guerre (août 1914-juillet 1918), Lettres et dessins, BGA Permezel, 2006.
70. Haute-Saône
– Émile Morin, Lieutenant Morin, combattant de la guerre 1914-1918, Cêtre, 2002.
71. Saône-et-Loire
– Jean-Louis Roux, Un prêtre-brancardier dans le régiment des photographes, Edhisto, 2013.
72. Sarthe
– André Bouton, Mémoires d’un Manceau, soldat pendant la Grande Guerre, Société littéraire du Maine, 2014.
73. Savoie
– Poilus savoyards (1913-1918), Chronique d’une famille de Tarentaise (Delphin Quey et Maurice Marchand), Gens de Savoie, 1981.
74. Haute-Savoie
– Marius Perroud, Mes mémoires de la guerre 1914-1918, Guy Durieux, 2006.
75. Seine
– Lucien Cocordan, Manuscrits conservés par la famille.
– François De Witte, Lettres d’un mécréant (1909-1918), Olympio, 2001.
– Gaston Lavy, Ma Grande Guerre 1914-1918, Récits et dessins, Larousse, 2004.
– Un ouvrier-artisan en guerre. Les témoignages de Gaston Mourlot, 1914-1919, Edhisto, 2012.
– Eugène Henwood, « Maudite soit la guerre… », Écrits censurés d’un journaliste dans les tranchées (1915-1918), Pierre de Taillac, 2015.
76. Seine-Maritime
– Albert Martin, Souvenirs d’un chirurgien de la Grande Guerre, Bertout, 1996.
77. Seine-et-Marne
– Albert Moulin, Ma guerre de la Belgique à l’Argonne, Éditions Fiacre, 2008.
78. Seine-et-Oise (Yvelines)
– Odessa, Verdun, Magdebourg. De l’avant-guerre à la captivité, souvenirs de Jacques Bith, officier au 211e RI (1902-1918), Anovi, 2007.
79. Deux-Sèvres
– Ernest Brec, Ma guerre 1914-1918, Hérault éditions, 1985.
80. Somme
– Louis Leclabart, Un artiste picard dans la Grande Guerre, Cap Région éditions, 2010.
81. Tarn
– Pour les carnets : Victorin Bès, Journal de route 1914-1918, le carnet d’un soldat castrais de la Grande Guerre, Société culturelle du pays castrais, 2010.
– Pour la correspondance : Marie-Louise & Jules Puech, Saleté de guerre ! Correspondance 1915-1916, Ampelos, 2015.
82. Tarn-et-Garonne
– Prosper Viguier, Un chirurgien de la Grande Guerre, Privat, 2007.
83. Var
– Henri Michel, Une enfance provençale au temps de la Première Guerre mondiale, Vidauban dans la mémoire d’un historien, C’est-à-dire éditions, 2012.
84. Vaucluse
– « Ne vous mettez pas le cœur à l’envers », Échanges épistolaires de Joseph, Laurencie et Marie-Rose Charrasse (1914-1919), C’est-à-dire éditions, 2014.
85. Vendée
– Harcelés par une pluie de fer et de feu…, ADEPAH (association des descendants du poilu Auguste Hervouet), 2010.
86. Vienne
– « Un simple soldat sur le Chemin des Dames : Paul Clerfeuille » dans Le Chemin des Dames, de l’événement à la mémoire, Nicolas Offenstadt dir., 2004.
87. Haute-Vienne
– Léon Jouhaud, Souvenirs de la Grande Guerre, Presses universitaires de Limoges, 2005.
88. Vosges
– Clémence Martin-Froment, L’écrivain de Lubine. Journal de guerre d’une femme dans les Vosges occupées (1914-1918), Edhisto, 2010.
89. Yonne
– Marthe, Joseph, Lucien, Marcel Papillon, « Si je reviens comme je l’espère », Lettres du front et de l’arrière, 1914-1918, Grasset, 2003.
– Émile et Léa Mauny, Lettres d’un couple d’instituteurs bourguignons dans la tourmente de la Grande Guerre, chez Michel Mauny, 2006.
90. Territoire-de-Belfort
– Docteur Léon Baros, Souvenirs de mobilisation et de dépôt, Imprimerie Humblot, Nancy, 1924.
91. Essonne
– Louis Krémer, Lettres à Henry Charpentier (1914-1918), D’encre, de fer et de feu, La Table ronde, 2008.
92. Hauts-de-Seine
– Un ethnologue dans les tranchées (août 1914-avril 1915), Lettres de Robert Hertz à sa femme Alice, CNRS éditions, 2002.
93. Seine-Saint-Denis
– Paul Ricadat, Petits récits d’un grand drame. (1914-1918). Histoire de mes vingt ans, La Bruyère, 1986.
94. Val-de-Marne
– Henri Desagneaux, Journal de guerre 14-18, Denoël, 1971.
95. Val-d’Oise
– Julien Cain, Un humaniste en guerre, Lettres 1914-1917, L’Harmattan, 2011.