A l’époque Moderne, de nouveaux outils et savoirs apparaissent tandis que d’autres se généralisent. Comme on l’a vu dans la partie deux, l’usage du bouchon de liège était déjà connu des Grecs qui fermaient les amphores avec du liège recouvert de plâtre ou de résine. Ensuite le bouchon de liège est remplacé par une cheville de bois qui est recouverte par un tissu. En 1728, il réapparaît dans le but de boucher les bouteilles de champagne. Le liège est le matériau le plus utilisé pour les bouchons car il remplit plusieurs compétences comme l’étanchéité, et reste poreux à l’air. À la fois poumon et filtre, le bouchon de liège permet une circulation de gaz entre le vin et le milieu extérieur et assure une respiration très faible du vin. De plus l’étanchéité du bouchon permet le transport des bouteilles sans fuite de vin et leur exportation.
Le tire-bouchon devient alors nécessaire pour ouvrir les bouteilles. Ce n’est qu’à la première moitié du XVIIe siècle qu’il apparait, inventé par les Anglais. Cependant son mécanisme et sa forme vont constamment être modifiés au cours des deux siècles suivants. Sous l’Ancien Régime, cet outil est très peu utilisé, en effet, le vin est encore très majoritairement transporté dans des tonneaux. Le verre de la bouteille de vin est constitué de sable, de carbonate de soude et de chaux. La bouteille en verre, qui existe depuis l’Antiquité, contient surtout des parfums et reste de petite taille. La bouteille commence à contenir du vin en Europe dès la fin du Moyen Âge, puis va se perfectionner jusqu’à ce que son usage se généralise à partir du XVIIIe siècle.
La bouteille de verre est l’un des outils les plus répandus autour de la consommation du vin. En effet, elle a alors plusieurs fonctions, elle permet de transporter le vin de la cave à la table, au départ la bouteille ne sera pas bouchée elle va juste permettre le transport du vin avant sa consommation. Le vin est prélevé dans une bouteille ou une carafe à la sortie du tonneau, situé dans la cave, puis transporté sur le lieu du repas pour le consommer. Ensuite, la bouteille a d’autres fonctions, elle conserve et même bonifie le vin comme nous avons pu le souligner avec le bouchon de liège par exemple. Enfin elle protège et mesure le vin dans des bouteilles en forme « d’oignon » qui sont les plus utilisées. Sur la bouteille est instauré un étiquetage indiquant les informations concernant le vin comme l’année par exemple. Les étiquettes sont collées sur la bouteille grâce à du blanc d’oeuf. Ce suivi se fait dans le but de donner une reconnaissance au vin, à ceux qui le produisent ainsi que situer le territoire où il a été fait.
L’époque Moderne est donc le théâtre du rapprochement entre la science et la vinification. C’est en effet au XVIIIe siècle que les travaux de Lavoisier permettent de comprendre le principe chimique de la fermentation. Plus généralement, l’utilisation de nouveaux outils implique une connaissance toujours plus approfondie mais surtout une meilleure compréhension du processus de vinification.