Dès l’Antiquité romaine et plus particulièrement après le Ier siècle après J.-C. cette route commerciale est très empruntée pour rejoindre Bordeaux, foyer de consommation et d’exportation. Une grande continuité s’observe entre l’époque antique et médiévale c’est que cette route commerciale maritime est toujours utilisée. D’ailleurs, sur un plan étymologique, le nom « Tarn » vient du Celte (tarnis) et voulait dire « profond et rapide ». C’est un atout majeur pour Gaillac d’être à proximité d’une rivière qui sert de route commerciale. Le transport nous l’avons vu était tout de même très compliqué et long et cela était complété par des relations difficiles avec le port et la ville de Bordeaux.
La carte ci-dessous nous indique le tracé qu’empruntaient les navires pour acheminer le vin jusqu’à Bordeaux. On voit aussi très clairement que Gaillac n’est pas le seul terroir viticole à exporter son vin dans la capitale girondine et que son importance dans ce commerce est toute relative. En effet, Gaillac envoie environ 1 500 tonneaux de 800 à 900 litres pour l’année 1306-1307 sachant qu’elle serait assez représentative de ce qui se passe de manière habituelle.