Produits dérivés

L’exploitation des cépages gaillacois entraîne une production parallèle au vin qui est exportée et utilisée dans toute l’Antiquité et l’époque médiévale. Il faut tout d’abord partir de l’exemple de Montans durant l’Antiquité, où la production de vin était associée à la production locale. En effet des jarres vinaires et des amphores servant au transport de vin étaient fabriquées par les potiers de Montans.

Un vase sigilée datant de l’époque gallo-romaine retrouvé a Montans.

Cette zone d’exploitation du vignoble gaillacois englobe la ville de potiers qu’est Montans ce qui lui donne une activité économique florissante. En plus de la fabrication de produits permettant le transport du vin, la ville de Montans met sa poterie au service de cette production parallèle en produisant des céramiques sigillées, destinées au service à table. Ces vases sigillées sont exportés comme les jarres vinaires, mais comparées à elles, elles sont plus importantes sur les routes commerciales. C’est surtout au Ier siècle, avec l’extension de 50 hectares de la cité de Montans, dont la moitié était réservée aux officines de potiers, que cette cité confirme l’importance de l’activité économique des céramiques.

Montans fournissait des jarres vinaires et des amphores, mais celles-ci n’étaient pas les premières, ni les meilleures pour le transport du vin. En effet, de par une charge trop lourde et une production lente, l’usage de tonneaux, crée et utilisé par les Gaulois avant l’arrivée des Romains, est toujours actif sous la domination romaine durant le Ier – IIe siècle. L’utilisation de tonneau continua même durant la période médiévale comme l’on peut le constater dans de nombreuses enluminures retrouvées.

Plus tard, à l’époque médiévale, c’est au tour de la vaisselle de table de montrer l’importance de la culture gastronomique, mélangeant le goût et la sociabilité. En effet, les matériaux ainsi que les inscriptions ou encore les motifs, soulignent l’importance du vin dans les anciennes sociétés. Certains objets étaient fabriqués dans le but de faire rire la tablée, comme les pots surprise ou les verres trompeurs, mettant en difficulté le consommateur de vin.

Deux bouteilles à vin de Meuse, dites « voleuses », XVIIIe s., au Musée de la Gourmandise, Hermalle-sous-Huy, Belgique

Donc l’exploitation du vignoble de Gaillac entraîne une production parallèle de céramiques, vaisselles pour la consommation du vin, d’outils pour les viticulteurs et d’amphores, jarres vinaires et tonneau pour le transport de ces vins.

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