Au fil du temps, l’œnologue est devenu un véritable partenaire de la filière, son champ d’action ne se limite plus seulement au vignoble, il intervient désormais de la vigne au conditionnement.
Le DNO (diplôme national d’œnologie) est passé de deux à quatre ans, permettant ainsi aux œnologues d’occuper des postes de direction. Par conséquent, l’œnologue peut être conseiller vitivinicole[1], il est en capacité de tenir le rôle d’auxiliaire de justice en tant qu’expert devant les tribunaux. Le 2 juillet 1990, est adoptée une loi qui fait de l’appellation originelle du métier un élément du patrimoine français. Dès lors, une question se pose. Les œnologues doivent-ils maintenir les pratiques ancestrales par respect de leur patronyme, ou doivent-ils introduire les pratiques issues des nouvelles connaissances ? A partir de 1990, la viticulture et l’œnologie prennent une place prépondérante dans le monde du travail. On commence désormais à se préoccuper de leur devenir.
Plus globalement, la mise en place du contrôle qualité qui s’étend à l’ensemble du monde vitivinicole comme le système de certification ou encore les ISO, et la traçabilité (origine du vin, protection des vignobles…) font de l’œnologue un spécialiste et un généraliste. Initialement cantonné au laboratoire, l’œnologue voit son métier s’ouvrir au monde. En premier lieu, le DNO passe à quatre puis cinq ans d’études pour exercer des fonctions de direction. Par ailleurs, le métier s’inscrit dans la logique de développement durable. Enfin, l’œnologue se doit de s’intéresser aux pays émergents qui fondent de nouveaux vignobles.
[1] Ce qui est relatif à la viticulture et la viniculture.