Les dérivés du vin durant l’Antiquité

Des vertus thérapeutiques qui priment sur la consommation d’eau

Le rôle primordial du vin dans les alimentations s’explique par opposition à celui de l’eau: celle-ci, n’offrant pas toujours la pureté souhaitable, et était surtout dépréciée car considérée comme ayant un « mauvais goût ». En effet l’ère pastorienne n’a pas commencé, les microbes sont inconnus encore, et ce n’est donc qu’une simple question de goût. Le vin apparaissait donc dès ses prémices comme une alternative plus que souhaitable. Cependant les vins, mal conservés dans les amphores et tonneaux, ne tenaient pas l’année. C’est pourquoi, pour éviter de détruire les vieux vins inconsommables, les vins étaient convertis en vinaigres et utilisés pour la conservation des denrées.

Durant l’antiquité on prête surtout de grandes vertus thérapeutiques aux vins, et ces vertus ne dépendent pas des variétés de vins car elles seraient communes à tous. Bon pour la digestion, décongestionnant pouvant guérir les convalescents, le vin semble alors être une boisson miraculeuse. Il existait donc de nombreux « vins artificiels » ou vins pharmaceutiques, qui sont des boissons à base de plantes diverses allant de la figue au laurier en passant par l’origan. On peut noter avec amusement que le vin gaulois avait mauvaise réputation, notamment celui de la Narbonnaise, accusé de masquer son goût sous celui de la fumée1.

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1JULIEN, Les plantes dans la pharmacopée antique : Pline l’Ancien, Histoire naturelle, livre XXVI, Revue d’histoire de la pharmacie, volume 46, numéro 158, 1985, p. 362 à p. 363.