La consommation du vin chez les hommes et les femmes fait l’objet encore aujourd’hui de préjugés. Une distinction est souvent faite entre les vins, qui seraient « féminins » ou « masculins »
Cet avis dépend notamment des différentes études menées dans le but d’en savoir plus sur ce sujet qui suscite d’éternels débats, existe t-il réellement un vin féminin ou masculin ?
Les femmes auraient une préférence pour les vins sucrés, fruités et plus doux, tels que les mousseux, les vins rosés, aromatisés ou les champagnes. Or, il est avéré que les goûts concernant la consommation du vin serait dû à une question d’éducation et non pas de genre. Antérieurement , les femmes n’étaient pas particulièrement amatrices de vin et se dirigeaient donc vers les vins les plus accessibles, à savoir les vins les plus doux. Aujourd’hui, avec l’évolution de la consommation féminine de vin , une évolution des goûts et des connaissances du vin est observée, ainsi les femmes boivent les mêmes vins que les hommes, ce qui contredit les termes de vins « féminins » et vins « masculins ».
Selon une étude d’une organisation de professionnels du métier, Vinexpo, les consommatrices féminines préféreraient aujourd’hui le vin rouge,ce qui appuie le fait que le goût et la connaissance en la matière des femmes d’aujourd’hui a fortement évolué en rapport à celui des premières consommatrices. Selon un site d’œnologie, elles seraient aujourd’hui 24 % à préférer le vin blanc, contre 27 % chez les hommes et représentent également 43 % de la consommation française de vin.
La place de la femme dans la façon de consommer, d’acheter le vin et sa relation à cette consommation ont également subi une évolution.Ainsi aujourd’hui, dans 75 % des foyers, ce sont elles qui se chargent de l’achat du vin avec des critères précis que sont les appellations et les médailles, achètent directement au producteur.
Au fil des siècle la relation femme-consommation a souvent changé de statut, elle fut d’abord positive et festive, puis négative et dégradante, et vice-versa. Aujourd’hui, cette relation est considérée comme égale à celle des homme avec le vin. La consommation de vin chez les hommes est également synonyme de clichés tels que « Les hommes préfèrent les vins forts aux vins blancs ou rosés ». Or, étant donné que 27 % des hommes semblent préférer le vin blanc, même si le vin rouge reste prédominant ,cela prouve bien que les goûts masculins concernant le vin ne diffèrent pas réellement de ceux des femmes. Ainsi un vin « masculin » à proprement n’existe pas, de même que le vin « féminin ». Cependant leur consommation n’est pas la même puisque 87 % des hommes affirment avoir bu du vin au cours des 12 derniers mois, contre 72 % des femmes. Au delà de la consommation de l’homme ou la femme, la question d’un vin spécifique pour chaque sexe ne se pose plus avec l’évolution du secteur.
Une évolution est également constatée concernant les métiers du vin puisque les femmes sont de plus en plus présentes dans le secteur, même si celui-ci reste dominé par les hommes. 1/4 des domaines est possédé par les femmes mais le secteur se féminise avec l’exemple des œnologues qui n’étaient que 19 % il y a 15 ans et sont aujourd’hui 30 %. Les statistiques appuient ces faits puisqu’en 2010, elles représentent 28 % des chefs d’exploitations agricoles et la 1ère femme à être nommée maître chai l’a été à Cognac en 2003. Une évolution cependant partielle car, si certaines femmes sont à la tête d’équipes masculines ou d’exploitations, le secteur reste tout de même encore dominé par la gente masculine et les productrices de vin souffrent encore de certains préjugés comme celui selon lequel « des femmes fabriquent du vin pour les femmes ».