Le vin a également un usage médicinal

Les médecins utilisent le vin comme un remède pour tous les maux. Le vin est utilisé de façon thérapeutique. Mélangé avec de l’eau, ce dernier permet de la désinfecter car elle est « corrompue », et ne peut être bu telle quelle. Pour cela les médecins conseillent de la mélanger avec le vin. Il permet de tuer les bactéries présentes et d’éviter que la population ne tombe malade. Toutefois le vin ne protège pas contre les maladies infectieuses les plus graves comme la peste ou le choléra. Nous pouvons ainsi citer l’exemple de la ville de Rodez, où malgré l’altitude et le climat, les problèmes de pestes et autres maladies facilement transmissibles sont fréquents.

Le vin devient alors une alternative à cette eau impropre. De plus, le vin permet d’éviter les dégâts sur le corps comme les convulsions et l’apoplexie et règle l’organisme entier. Il est conseillé aux vieillards afin de maintenir la chaleur corporelle à une température constante. Cette boisson est considérée comme traitement thérapeutique, c’est un élément essentiel pour les médecins et son utilisation est diverse. On l’utilise pour des usages internes comme pour soulager le foie, la rate ou les coliques mais aussi pour des usages externes. Il permet de soigner une morsure de serpent ou de vider les abcès.

Ensuite, les praticiens le recommandent pour ses propriétés sur le cerveau. En effet, les médecins considèrent qu’il aide au bon fonctionnement de ce dernier ainsi qu’au développement de l’intelligence.

On note que les usages médicaux du vin sont différents selon s’il s’agit de vin rouge ou blanc. Les médecins du Haut Moyen-Âge s’accordent à dire que le vin rouge est plus nourrissant et le conseillent donc aux personnes les plus faibles, à savoir les vieillards ou encore les mères de jeunes enfants. Le vin blanc, au contraire est considéré comme plus subtil et donc plus à même de cibler des maux complexes et des organes précis. On trouve aussi dans les inventaires des apothicaires, des boissons plus spécifiques, comme du vin d’absinthe, de coing, de mûre ou encore de sauge. Ils considèrent  par exemple que le vin de sauge est utile pour prendre d’autres médicaments.

Pour conclure, le vin est alors un désinfectant, un remède ainsi qu’un concentré de vertus physiques, thérapeutiques et intellectuelles.

Toutefois, les traités de médecine condamnent l’ivresse et la consommation excessive de vin. Il doit rester un moyen de redonner de la force aux jeunes mères et aux vieillards et ne doit pas devenir une boisson de débauche.

L’usage du vinaigre en médecine se développe lui aussi. Il est moins cher que le vin et donc plus accessible mais possède les mêmes usages externes. De plus, les vinaigres comme le moût et le verjus entrent dans la composition de plusieurs formes galéniques.

Fabrication du verjus, Theatrum Sanitatis

Le moût par exemple, sert à fabriquer des médicaments et solutions à usages externes. Il n’est pas conseillé de consommer le vinaigre pur, il est obligatoirement mélangé avec de l’eau. Il a des propriétés incisives et ne peut être bu comme le vin.