Spécialisation des régions au Moyen-Age
Au Moyen-Âge, la vigne est partout ; et outre le fait que les vignerons les plus aisés avaient accès aux techniques les plus avancées, on constate les prémices d’une disparité qui croit par la suite entre les vignerons du Nord, et ceux du Midi. La nécessité de produire du vin partout a favorisé l’implantation de vignobles le long des fleuves pour en faciliter le commerce. Les vignes fleurissent aussi aux abords des villes, principaux lieux de consommation.
– Le sud de la France a été très touché par la chute de l’Empire Romain en 476, l’effondrement des routes commerciales anciennes, et la fin de son commerce privilégié avec Rome et la Grèce. Les vignerons du Midi, pourtant favorisés par le climat et où l’on cultive la vigne depuis longtemps ; n’étaient pas reconnus au Moyen-Age comme de grands producteurs de vin. Bien que les régions du nord étaient obligées d’importer le vin du sud en cas de mauvaises récoltes, le commerce du vin du Midi était à mal au Moyen-Age. Le Midi était trop éloigné des grands centres de consommateurs basés dans les villes du nord. Les vins du Midi ne reprennent de l’ampleur au niveau national qu’à partir du XIXe siècle, après un long temps d’effacement.1
– C’est donc le nord du pays qui domine, et au XIIe siècle ce sont les « Vins de France » parisiens qui sont les plus appréciés. Ces vins parisiens doivent pourtant vite faire face à la concurrence des vins de l’est, en effet les vins bourguignons et alsaciens sont alors en plein essor au XV.2
– Le début de l’époque moderne voit donc la production de vin se recentrer vers l’est du pays, lors de l’Offensive des vins forts de Bourgogne au XVIe siècle.
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1LACHIVER, Vins vignes et vignerons, Histoire du vignoble français, Fayard, Paris, 1988, p. 80.
2LACHIVER, Vins vignes et vignerons, Histoire du vignoble français, Fayard, Paris, 1988, p. 70.