Nous avons donc vu que les acteurs se multiplient au Moyen Âge, cela témoigne de l’importance que représente le commerce du vin sur le Tarn et la Garonne. Dans le cadre de relations tendues avec Bordeaux, de nombreux rois d’Angleterre et de France ont pris certaines décisions. Le premier souverain que l’on peut citer est Jean-Sans-Terre qui décide en 1214 d’exonérer d’impôts les bourgeois de Bordeaux pour les favoriser dans le commerce international. En réaction aux mesures protectionnistes de Guyenne (tenue par les Anglais), certains rois de France ont tenté de résoudre les tensions et c’est ce que va tenter de faire Charles VII en 1453. Louis XI va lui prendre d’autres décisions, favorisant les tensions entre Bordeaux et Gaillac.
Les mesures protectionnistes prise par Bordeaux se retrouvent aussi à Gaillac et elles sont le plus souvent prises par les comtes de Toulouse. Ainsi Raymond VI (1156-1222) établit une taxe comtale sur les vins qui descendent le Tarn. Cette politique sera poursuivie par son fils, Raymond VII (1197-1249) qui décide en 1221 de mettre en place une charte qui favorise le commerce de Gaillac en exonérant les habitants de la ville sur le mouvement de certaines denrées comme le sel, le blé́ et bien évidemment le vin. Il va poursuive une politique intense de transformation du territoire. A partir de 1229 il est à l’origine de la création ne nombreuses villes neuves qui avaient pour objectif de contrôler le territoire. Il va par la suite décider de créer des villes à fins commerciaux comme celle de Lisle-sur-Tarn en 1248 qui aura une grande importance dans le commerce et la production du vin. Il favorise un certain nombre de politiques protectionnistes et, comme son père il en profite pour prélever une taxe comtale. Leur importance dans le développement du vignoble et de son commerce n’est donc pas négligeable.