Le vin de Gaillac connaît durant cette période un succès national, mais aussi international. Son rayonnement s’explique par la politique commerciale, sa technique de vente, mais aussi par la création de la marque gaillacoise « Le vin du coq ». En effet, la production viticole de Gaillac est reconnue et appréciée en Europe. On la retrouve à travers le continent, par l’intermédiaire du Clairet, du Prunelart, du Négremal ou encore du blanc. À partir du XIVe siècle, le vin de Gaillac se vend en Bretagne, en Flandre, ce qui correspond aujourd’hui à la Belgique et aux Pays-Bas, la Picardie, la Normandie, l’Angleterre, le Bigorre et la Gascogne. Il plaît beaucoup aux princes européens ce qui aide à l’enrichissement de la région. L’exemple, le plus parlant, est sans doute celui du roi Henri VIII d’Angleterre.
Évidemment, dans ce contexte de commercialisation, qui dépasse les frontières, on reconnaît les vins de Gaillac sous la marque « Le vin du coq ». La ville instaure la marque dès 1397, mais devient une marque officiellement reconnue qu’à partir de 1501. Cette marque ne concerne pas uniquement le vin, mais l’ensemble de la production gaillacoise comme les sacs de grains. Le blason est marqué au fer sur tous les fûts de cette époque. Il représente un coq qui se tient de profil avec trois fleurs de lys au-dessus de sa tête sur un fond de bouclier bleu. Ce blason est riche en symbole : le coq représente la fertilité, les fleurs de Lys est un symbole d’excellence et de perfection, et enfin, le bleu est la couleur du divin.