Le développement du commerce international et plus particulièrement la mondialisation met en concurrence le vignoble gaillacois avec les vins du nouveau monde : américains, chiliens, australiens, africains du sud, argentins et néo-zélandais. En effet, les contraintes imposées par les chartes des différents labels peuvent constituer un frein important à l’exportation mais aussi à la défense du marché intérieur.
Pour y faire face, quatre coopératives du Sud-Ouest dont deux issues du vignoble gaillacois, celle des vignerons de Rasbastens et celle de la cave de Tecou se regroupent en créant le complexe Vinovalie. Ce dernier s’est implanté à New York en 2014 et œuvre dans la promotion du vin de Gaillac sur les marchés étrangers en particulier ceux des pays émergents comme le Brésil et la Chine.
Au niveau local, une nouvelle infrastructure
d’une superficie de 12 000m² voit le jour depuis septembre 2016 à Saint Sulpice en regroupant les services administratifs et commerciaux du groupe et y ajoutant, en 2018, une activité d’embouteillage et de stockage. Cette taille d’entreprise permet d’optimiser les charges et de devenir plus compétitive au niveau mondial.
Les consommateurs, autant sur le marché intérieur qu’extérieur, manifestent un intérêt croissant pour un vin de qualité produit dans le respect de la nature et dans une démarche de développement durable. En 2013, les jeunes français de 18 à 24 ans consomment 14% de vins biologiques contre 8% de vins conventionnels.
Sur le plan national et régional, des programmes de promotion de la production biologique se mettent en place comme le programme « ambition bio 2017 » du ministère de l’agriculture et le plan bio 2008-2014 développé par l’ex-région Midi-Pyrénées.
La « philosophie bio » s’appuie non seulement sur une exigence écologique mais aussi sur un développement économique et social. En effet, les exploitations viticoles biologiques nécessitent plus de main d’œuvre pour la préparation et l’épandage des traitements, pour le désherbage des ceps… Le rapport de 2014 de l’agence bio mentionne 3,6 UTA (unité de travail annuel) pour les exploitations biologiques et seulement 1,7 pour les exploitations conventionnelles.
L’exigence de production et de transformation de l’AOC dans l’aire géographique du vignoble gaillacois permet de maintenir un tissu local dense avec des exploitations viticoles de taille moyenne ainsi que toutes les activités annexes à la viticulture (cabinets comptables…).
Enfin, une forte collaboration entre les institutions viticoles et touristiques s’installe en développant en particulier l’oenotourisme.
Ainsi, les différents labels sont complémentaires et mettent en évidence la recherche de la qualité et les caractéristiques du vin de Gaillac.
De plus, la notion de terroir, quoique modernisée, se trouve réactivée et participe à la dynamisation de tout un territoire.