La France se place au troisième rang mondial des consommateurs de produits phytosanitaires, derrière les États-Unis et le Japon. Elle est au premier rang au niveau européen. La viticulture à elle seule représente 20 % des produits phytosanitaires consommés pour 3.7 % de la surface agricole français (783 000 hectares).
La vigne est constituée d’un écosystème fragile composé par un environnement (biotope) et par l’ensemble des espèces (biocénose) qui y vivent, s’y nourrissent et s’y reproduisent. L’écosystème est menacé quotidiennement par des maladies. Celle qui pèse le plus sur la vigne est aujourd’hui la maladie de l’Esca. Les maladies de la vigne sont nombreuses et peuvent être regroupées par type (champignons, insectes, microbes etc.). Les pesticides ont pour but de prévenir ces maladies et de lutter contre elles.
Depuis les années 1960 des voix s’élèvent contre l’utilisation des produits phytosanitaires. Les viticulteurs dans un contexte sociétal complexe sont amenés à modifier leurs pratiques sous l’impulsion des institutions et des consommateurs.
Dans un contexte de développement de l’écologie et de la préférence de la qualité sur la quantité, la viticulture bio détient une place à ne pas négliger dans la viticulture française.
Entre la viticulture conventionnelle qui ne répond plus aux attentes sociétales et la viticulture biologique qui semble irréalisable à grande échelle, la viticulture raisonnée semble être un compromis soutenu par l’Etat et l’Union Européenne.