Dès l’Antiquité, l’utilisation des amphores nécessitait elles aussi l’usage des bouchons, notamment, ceux en pouzzolane[1].
Ils révèlent la provenance de l’amphore et de son propriétaire ou de son commerçant. Des sceaux étaient apposés sur ceux-ci. Il est cependant très rare de nos jours de retrouver des bouchons et ceux qui sont retrouvés ne sont pas dans un bon état. Ces bouchons en pouzzolane servent traditionnellement à permettre l’étanchéité des bouchons de liège. La fermeture d’une amphore n’est possible que lorsque les deux sont additionnés.
Tout un savoir-faire entoure la création du bouchon. Celui-ci est fabriqué à partir de l’écorce d’un arbre : le chêne Quercus suber. La première étape est l’écorçage ou bien la «levée du liège». Une fois cette étape effectuée les plaques de lièges sont entreposées à l’air libre durant un an minimum, afin de diminuer l’humidité mais aussi de lessiver certains composants ou bien d’en oxyder d’autres. Le travail du bouchonnier est de faire bouillir le liège, de le poncer et de le rogner pour qu’il ait le bon diamètre. Le bouchon est lavé, marqué et emballé.
L’apparition du machinisme permet une production de masse et une meilleure fonctionnalité. Les galbes sont taillés uniformément selon des calculs précis. Avec 15 kg de liège, on fait 1 000 bouchons.
[1] Bouchons en pouzzolane : constitués d’une poudre volcanique mélangée à de l’eau et de la chaux