Dans le secteur, les attentes et le profil des consommateurs évoluent. En conséquences les acteurs de ce domaine se doivent de suivre les nouvelles tendances et répondre à ces nouvelles attentes. Depuis quelques années , de nouveaux types de vins sont commercialisés en réponse à ces évolutions de goûts. Ainsi des vins aromatisés, bios ou plus doux apparaissent sur le marché.
Une des premières tendances est la demande de vins plus fruités et plus légers, dont les producteurs s’acquittent via un processus de désalcoolisation du vin qui permet d’obtenir un vin moins fort en alcool mais toujours fruité. La demande de consommation de vin rosé tout au long de l’année est grandissante, avec l’exemple de vins rosés aromatisés tel celui au pamplemousse. Le bio connaît également un succès croissant avec l’augmentation des consommateurs de vins bios et la conversion des vignobles en réponse.
Ces nouvelles attentes, les producteurs peuvent y répondre avec des nouvelles vignes qui produiront le vin des 20 prochaines années. Cependant, une contrainte apparaît, avec la culture pérenne de ces vignes.
D’autres tendances sont visibles, liées à la manière de consommer le vin, comme le « Doggy Bag », ou la consommation au verre, qui sont à prendre en compte par les professionnels du métier.
Les vins naturels, c’est-à-dire des vins issus de vignes cultivées en bio ou en bio-dynamie, vinifiés avec des levures indigènes, peu ou pas filtrés et sans ou avec peu de sulfites, ont la côte ces dernières années. Ce vin fait polémique dans le secteur car non-soumis à une réglementation particulière et donc parfois utilisé comme couverture à un mauvais vin de la part de vignerons malhonnêtes. Cependant il est en passe de s’améliorer puisque des cavistes traditionnels s’y intéressent,accroissant sa qualité et faisant mentir l’image de ce vin comme effet de mode. Ainsi des consommateurs, en quête de nouveaux goûts ou qui rejettent certains aspects du vin bio, comme par exemple l’autorisation de traitement au cuivre dans les vignes, sont séduits par le vin naturel.
Le marketing fait aussi partie des nouvelles attentes et évolutions du marché et a une part importante puisqu’il permet de dynamiser l’image et l’économie du secteur. Des tendances sont présentes dans le marketing des bouteilles de vins, à savoir le passage aux bouteilles en verre allégé, qui sont 15 % plus légères et réduisent donc de 15 % les émissions de CO2 , répondant ainsi à une nouvelle démarche plus écologique de production. Une autre de ces évolution est le recours à des flacons plus élégants et originaux, en verre lourd. L’exclusivité de ces flacons permet de dégager un apport économique, avec l’exemple du 500e anniversaire de la Maison Joseph Mellot qui s’est vu créer par des étudiants de l’Ecole Supérieure de l’Art et des Techniques de Paris une bouteille dont le flacon, primé, reproduit à l’identique la carte topographique du vignoble de Sancerre sous forme de sérigraphie, et dont la Maison a l’exclusivité.
Les bouchons de ces bouteilles font aussi l’objet de changement ces derniers temps, avec la recherche d’un bouchon plus esthétique et plus pratique. Ainsi une des innovations dans ce domaine considérée comme révolutionnaire pour le packaging, est un bouchon de liège rainuré qui se twiste à l’intérieur du col d’une bouteille dont le goulot est fileté, ce qui rend l’utilisation du tire-bouchon inutile. Invention qui correspond parfaitement aux attentes de consommateurs toujours à la recherche de bouteilles esthétiques et pratiques.
Cela permet aux producteurs adoptant ces méthodes de se démarquer des concurrents par un meilleur design, de nouveaux goûts et donc un plus grand désir d’achat instinctif, appelé « achat d’impulsion », de la part des consommateurs, les poussant ainsi davantage à la consommation , au bénéfice de tout le secteur.