Nous pouvons à présent évoquer les différentes étapes du travail d’un vigneron. Par-là, nous voulons bien évidemment évoquer le mode de traitement et les méthodes de coupe. Il effectue donc de nombreuses tâches. Nous avons tout d’abord un entretien des sols avec un désherbage intense avant la plantation de la vigne. Par la suite, il s’occupe de l’entretien complet de la vigne en fonction des saisons. Il y a la taille des plants en hiver et en été, avant de faire le liage, l’épamprage, l’ébourgeonnage, le palissage, le rognage, ainsi que l’effeuillage. Ensuite, nous avons les vendanges à la fin de l’été, voir au début de la saison automnale. Mais il faut savoir qu’il y a un arrêté préfectoral qui fixe la date officielle du premier jour des vendanges, afin de maintenir une certaine qualité du vin. Il poursuit avec la vinification de sa récolte qui peut se faire avec l’aide d’autres métiers de la viticulture (en outre un vigneron indépendant prendra en charge sa vinification contrairement à un vigneron en coopérative). Il entamera donc un processus de fermentation puis de distillation. Pour finir, il en passera par les différentes techniques de stockage comme en fûts, en tonneaux, en cuves, jusqu’à la mise en bouteilles et enfin la vente. Nous pouvons donc dire que la profession de vigneron ne se cantonne pas uniquement au travail de la vigne, c’est aussi un travail de communication et de négociation.
Nous nous intéresserons maintenant, aux différentes coupes qu’il existe. Il existe deux méthodes utilisées pour faire les vendanges. On retrouve les vendanges manuelles et les vendanges mécaniques. Cependant, le mode et les techniques de vendanges diffèrent en fonction du cadre socio-professionnel établit entre les employés et l’employeur. Les vendanges manuelles sont privilégiées pour des récoltes de qualité, alors que les vendanges mécaniques sont généralement pour des récoltes de vins moyens.
Nous expliquerons tout d’abord les vendanges manuelles, aussi appelée les vendanges traditionnelles. Cette méthode de vendange est principalement utilisée sur les terrains inadaptés avec les rangées de vignes trop étroites ou des terrains trop pentus. Les grappes sont donc recueillies par les coupeurs à l’aide de sécateurs et d’épinettes à vendange. Il est préférable de ne pas couper les grappes, trop haut au niveau de la branche afin de favoriser la repousse. Ensuite il faut soigneusement éviter de mettre des feuilles de vigne dans le panier pour ne pas influencer sur la qualité et le goût du raisin. Il faut donc être très délicat dans ce travail pour ne pas fragiliser et endommager la vigne ou le raisin. Pour effectuer ce travail manuel, les vendangeurs sont généralement munis de gants en latex afin d’éviter les coupures. Ces gants permettent aussi que le sucre du raisin ne colle pas sur les doigts. Habituellement, les vendangeurs peuvent se retrouver seul ou en binôme sur une même rangée. Petit à petit, les vendangeurs déposent leur récolte dans des caisses et/ou des hottes qu’un porteur achemine ensuite en bout de parcelle pour les vider dans une benne.
D’un autre côté les vendanges mécaniques se font grâce à des machines agricoles motorisées. Les récoltes faites par engins mécaniques, n’étant pas sélectives, sont généralement de moins bonne qualité car toutes les grappes, qu’elles soient mûres, abîmées,… sont récoltées et mélangées avec les meilleures. Les vendanges mécaniques permettent en effet de réagir plus rapidement en cas de mauvais climat. Aussi, les engins sont de plus en plus perfectionnés.
Ce second mode de récolte fut possible grâce aux différentes et multiples avancées techniques et technologiques de la mécanisation de la viticulture. Nous sommes tout d’abord passés par la serpette et les sécateurs, puis à la charrette tirée par des chevaux ou des bœufs, pour finir par la benne tirée par un tracteur. Depuis le progrès des techniques de récolte du raisin avec la mécanisation, les vendanges manuelles et traditionnelles ont étés remplacées par les vendanges mécaniques pour une facilité d’entretien et de récolte. De plus, nous pouvons souligner que l’efficacité de ces méthodes et le coût moindre de production est bénéfique pour le vigneron. Il faut néanmoins dire que ces engins agricoles coûtent environ 250 000 euros. Alors même si les vendanges mécaniques s’effectuent sur plus des 2/3 du territoire français, certaines régions perdurent la tradition de récolte manuelle comme la Champagne pour des raisons de topographie et de qualité.