En été, on pratique le levage (ou palissage), qui se déroule en juin généralement. Le viticulteur doit simplement serrer les branches de vignes entre deux fils de fer, afin de faire passer l’air et la lumière et empêcher que les vignes empiètent les unes sur les autres, ce qui caractérisera alors les qualités organoleptiques du vin (donc le goût du vin). Cette étape s’effectue uniquement manuellement, où le viticulteur doit lever les fils de fer en fonction de la hauteur de la végétation, et les maintenir par des agrafes biodégradables. Puis, toujours en juin, il y a un deuxième levage avec les mêmes principes, ainsi que l’effeuillage, qui consiste à arracher les feuilles anciennes au niveau des grappes, afin d’aérer ces dernières et de favoriser l’ensoleillement. En été, c’est aussi la période de repos pour le viticulteur, même s’il doit tout de même surveiller la vigne et vérifier son bon développement face aux maladies. La dernière étape où le viticulteur intervient est la période des vendanges, c’est-à-dire la période de récolte des grappes de raisin sur les vignes. Les vendanges se déroulent entre fin août et début octobre, mais la date du début est fixée par le département et dépend notamment du climat de la région (par exemple, dans le Languedoc-Roussillon, cela se passe fin août, alors qu’en Alsace, cela se déroule fin septembre). Elles peuvent être manuelles ou mécanisées et se faire de jour, ou de nuit s’il y a de grosses chaleurs. Les vendanges peuvent aussi mobiliser des saisonniers pour aider les viticulteurs à terminer la récolte dans les temps. Une fois les récoltes terminées, le viticulteur doit entamer un nouveau cycle de production et recommencer toutes les étapes énoncées précédemment, étant donné que le cycle de la vigne se répète chaque année.
Mais il doit connaître les trois méthodes de la multiplication de la vigne, qui sont nécessaires pour fortifier les vignes et afin qu’elles soient de meilleure qualité. Il y a d’abord le bouturage, où le viticulteur doit couper une partie des sarments d’une plante mère, nommés boutures, pour ensuite les planter dans la terre, la bouture développant à nouveau ses racines et une nouvelle plante. Pour cela, les sarments doivent être placés sous la terre et il faut tailler la bouture sur 3 à 5 yeux (les yeux sont une sorte de système métrique pour les viticulteurs, 1 œil = 1 cm) . Il y a aussi le greffage : cette méthode a été inventée à la fin du XIXe siècle pour combattre le phylloxéra, qui a ravagé une grande partie des cultures de vigne en Europe. Le greffage est d’ailleurs actuellement le procédé le plus utilisé dans la viticulture et consiste à mettre sur un porte-greffe américain (qui ne craint pas le phylloxéra) un greffon de vigne locale. Pour finir, les viticulteurs utilisaient aussi avant le marcottage pour multiplier la vigne, mais cette méthode est désormais très limitée et révolue, car elle est devenue trop fragile avec le phylloxéra. C’est pourquoi on préférera l’emploi du greffage.
Ainsi, le viticulteur doit connaître et apprendre un certain nombre de pratiques pour assurer au mieux son métier et garantir une production de vin rentable et efficace pour son exploitation. Cela passe aussi par une grande surveillance des vignes, car la moindre erreur ou inattention peut lui être coûteuse et compromettre une partie de la récolte. Mais le viticulteur doit aussi s’intéresser au marché mondial du vin et porter une attention particulière à la concurrence, qui ne cesse de s’accroître, à l’étranger en particulier.