Dans l’Antiquité, les amphores de type Gauloises 1 (G.1), Gauloises 4 (G.4) et Gauloises 5 (G.5) sont des contenants vinaires majoritairement utilisés pour le transport du vin. La production de ces amphores était la plus importante aux alentours du Rhône, ce qui est un atout conséquent pour le commerce de ces contenants vinaires notamment dans la période du Haut-Empire. Au Ier siècle, une nouvelle forme d’amphore va apparaître : les amphores à fond plat et les G.4 (petit calibre) qui sont alors destinées majoritairement à l’exportation du vin local. Cette diffusion du vin dans ces amphores va alors devenir régionale, mais aussi internationale comme en Angleterre. L’amphore G4 est ainsi un récipient révélateur de l’expansion du vin gaulois, qui dès le milieu du IIe siècle, a atteint son apogée.
D’autres formes d’amphores ont été produites comme l’amphore Dressel 1. C’est le passage à l’amphore de type Dressel 2/4 qui a été le plus important durant cette période. C’est ainsi qu’à partir de la fin de la République Romaine (44 av J-C) et du début de l’Empire (27 av J-C à 1453), une autre forme d’amphore est apparue : ce sont les amphores de type Dressel 2/4 (D 2/4) qui étaient elles aussi utilisées pour le transport du vin bien que cela ne soit pas systématique.
Grâce à la carte, on remarque que tous les ateliers d’amphores de ce type sont à proximité de fleuves ou au large des côtes de la Méditerranée.
Cela montre bien que ces ateliers étaient importants et qu’ils avaient la capacité d’exporter leurs amphores par bateaux de manière plus simple.
De plus, cette forme d’amphore a des particularités non négligeables. En effet, la capacité de contenance de cette dernière est plus faible pour le transport et donc cela apporte une facilité de stockage dans les navires. C’est un avantage considérable lorsque l’on sait que ces contenants sont utilisés uniquement pour les transports maritimes.
Un « volume brut inférieur de l’amphore et une meilleure occupation de l’espace disponible dans la coque permettant d’augmenter considérablement le volume de vin transporté. »1 : ces modifications traduisent donc un changement économique au milieu Ier siècle av J-C. Les amphores Dressel 2/4 vont se généraliser et cela va entrainer la disparition de l’amphore Dressel 1. Les découvertes et les analyses d’Armand Desbat et Hugues Savay-Guerraz ont montré que ces contenants attestent l’existence d’une importation du vin italique (principalement à Sorrente) au IIe siècle. Ce type d’amphore aurait été supprimé en 150 après J-C en Italie, à cause notamment d’une baisse de la viticulture et du commerce vinaire.
1 Par exemple : la coque du navire contenant 4 500 amphores Dr.1 peut renfermer plus de 6 000 Dr. 2-4 soit une amélioration avec 30% de vin en plus qui pourra être exporté dans un même bateau. De plus, le gain de poids pour le Dr. 2-4 est d’approximativement 6 à 7 kg par amphore soit 12 à 14% en mois que la Dr.1.