Le vin de Gaillac est le fruit d’une longue histoire, commencée au IVe siècle av. J.-C. A l’Antiquité et au Moyen Âge, la bastide connaît un essor dans la production de son vin, reconnu et consommé dans tout l’Empire Romain puis dans toute l’Europe médiévale. Apprécié par l’ensemble de la société, comme des rois, il est également utilisé pour les cérémonies religieuses. La ville tarnaise, à l’époque moderne est une ville en apparence calme, mais qui cache des mouvements minuscules, diffus et porteurs de grands changements. En effet, c’est une ville pleine de potentiel grâce à une économie majoritairement viticole et un vin de qualité. Cependant, le vin gaillacois rencontre de nombreuses difficultés climatiques ou politiques qui affectent sa renommée. Au XIXe siècle, des mutations sociales liées à la « Révolution industrielle » ont accéléré le développement de celle-ci, les progrès techniques qui en sont ressortis ont profondément bouleversé la culture viticole et donc les habitudes de vie des habitants du Gaillacois. En effet, le XIXe est probablement le siècle le plus tumultueux pour les exploitations viticoles, avec les maladies fongiques successives ou encore la redoutable crise du phylloxéra. Il faut aussi ajouter les révoltes des vignerons qui suivent au début du XXe siècle.